Ici exposé en méme temps que la vidéo "WET DREAMS"
WET DREAMS c'est 5 semaines à parcourir l'West en été 1993 et 2 semaines à paques l'East dont 1 semaine à N-Y et le réste à itinérer entre N-Y et Washington en passant par la cote de Long Branch à Atlantic City et Cape May, Philadelphie, Wilmington, Baltimore .
De mes différents voyages aux US (dont le dernier en 1986, traversée de N-Y à S-F en camping-bus) ce sont sans doute ces 2 derniers où je me suis senti le + directement en prise avec cet environnement fuyant, insaisissable, présent et irréel à la foi qui s'avale com un road-movie, une phrase sans fin dont les mots semblent familiers mais se brouillent au regard com si on en retenait la music mais plus le sens .
Les fotos prises sont donc les traces qui prouvent que le dream a eu lieu mais on reste avec un certain désaroi devant l'humidité du réve dont les vapeurs ont un parfum d'oubli …et sentent également le revenez-y .
Une drogue douce sans doute .
Incontestablement il y a eu plaisir, c'est le sentiment qui domine toute réalité projetable .
Du coup la frustration du –ça a eu lieu, mais étaits-je bien là com tendrait à le prouver les fotos et le travail ultérieurement réalisé ? – parrait bien légére , et méme dérisoire dérriére cette impréssion de plaisir ressenti sans pouvoir parler de pleinitude précisément parcequ'elle serait hors de propos .
Autant la génése de l'aventure de l'art est passionnante, autant la frustration du WET DREAM qu'elle constitue à jamais laisse un léger gout d'amertume par rapport à cette sorte de facilité jouissive que furent ces moments US.
Cette facilité méme (pas innée mais sorte d'aboutissement après divers tentatives-éssais) se confronte à nouveau aux problématics trouvées-mises en scéne- dans l'art . Elle y est recyclée com une interrogation de + . Je me sais donc condamné, de wet dreams en réve humide, à poursuivre un itinéraire , un graaaal, dont les étapes ne sont que de brefs moments de récupération avant la prochaine piste à suivre , sans méme avoir a imaginer que je poursuivrais un réve quelconque , un but . Il n'y a pas de but mais simplement une motivation qui serait le ressort du mouvement perpétuel générant qlq alibis anecdotics pour se justifier à posteriori … d'avoir été … et de continuer a etre .
Une certaine façon de rentabiliser le présent, l'excuser d'étre si peu consistant puisqu'éphémére, fugace … inéxistant si l'on n'y prend pas garde . Ca se joue à un détail prés .
Glaner une provision de détails, faire jouer les jokers de l'exotism c'est perpétuer l'avénement des WET DREAMS .
Et dans le procéssus se familiariser avec les cartes postales du réve éveillé, cette obscurité bienveillante qui laisse percevoir qlq luisances …parfois aveuglantes .
on the road again © D.BAY 1994