"FENÊTRES" ► - 1974 forlaget Sommersko (DK). 450 exemplaires - 80p.- N/B. (format 15x21cm).
Ce livret comporte quelques séries de gens "en fenêtres" collectées au cour du travail "MON QUARTIER". En ouverture une série à Montréal d'une jeune femme en bikini qui nettoie les fenêtres qui donnent sur son balcon. En fermeture une jeune femme nue à New-York dans la cour arborée au bas fond des hautes façades d'immeubles qui dominent ce paradis perdu où Eve s'affaire à faire la vaisselle. On l'aperçoit lorsqu'elle passe devant la porte où se trouve l'évier, c'est le bruit des couverts dans l'évier, résonnant dans l'espace confiné, escaladant les façades, qui attira mon regard.
"MON QUARTIER" ► - 1977 Édition Yellow Now (B). 500 exemplaires 260p.- N/B. (format 13,8x22cm).
Le relevé aléatoire de ce qui a été perçu inconsciemment pendant 20 ans de la fenêtres du salon donnant sur une petite rue précédant la Place Monge pour se terminer sur la caserne de la Garde Républicaine, comme le montre la couverture du livre. Une projection identitaire de D.B. sur son environnement au moment où il commençait à s'intéresser à l'exotisme (pas seulement du regard) dans la banalité quotidienne. Photos prises de 1968 à 1970 avant le déménagement de D.B. pour le quartier Belleville en 1972. Une pleine caisse des films de 1970 à 1972 a été oubliée dans le déménagement... Le travail "MON QUARTIER" a été monté en 1972. Exposé en 1973.
"Ma mére se suicide en 1964. Je découvre qu'il ne me reste d'elle que des souvenirs assez imprécis, tous "maternels". De la femme, de l'individu réel qu'était cette mére... je ne connais rien. Or c'est vraisemblablement plus l'individu que la mére qui s'est suicidé. De mon pére je ne connais rien. Des divers membres de la famille (peu fréquentés - indifférence réciproque ?) je ne connais rien. Finalement je ne connais donc rien de personne hors de cet aspect extérieur, ce masque social que chacun de nous a appris à porter..."
"MON QUARTIER" (à propos) ►
article de Lily Woodruff - 12.08.2014 ►
"UN SI BEAU JOUR" ► Mes Mariages - 1979 Édition DAAD (Berlin). 600 exemplaires - 215p.- N/B. (format 21x29,5cm).
Les mariés se faisant photographier par des professionnels au Parc des Buttes Chaumont (Paris). Cette approche ethno -archéologiste (les fouilles visuelles d'un Parc, ancienne carrière de plâtre de Paris) est dédié "aux alternatives et au libre arbitre". Des documents annexes aux séries de "mariés" interrogent sur le cursus des moments de vie dont le parc recueille et abrite les traces... dont le mariage semble l'acmé de la gestuelle sociale formatée.
"SO IST DAS LIEBE" ► - 1981. Giannozzo (Berlin). 125 exemplaires - 80p.- N/B. photocopies. (format 15x21,4cm).
Ce travail comporte trois versions exposées ensemble: Paris, Berlin, New-York. Dans les trois versions on retrouve des pierres tombales de cimetière, des annonces presse (du "coeur" essentiellement, avec parfois une quête sexuelle explicite) et des publicités de magazines dont seule l'image est conservée (la marque éliminée). Donc trois types de schémas de représentation de vie, des aspirations et espoirs, de la mort. Trois types de langages conventionnels: images, mots, objets. Ce petit livre ne reprend que des séries de Berlin (annonces du TIP et ZITTY) à l'occasion de l'exposition du premier état du travail. Les séries Paris et New-York se construisent dans la foulée.
"LE PAYSAGE" ► (dans la vie quotidienne) - 1985. Édition Le Castor Astral. 110p. (format 21,3x29,7cm).
Étude ethnosociologique sur les rôles des notions de nature dans la culture et les moeurs consommatrices... La famille, les Arts, la publicité, la jeep, le désert, mots-images, le patrimoine, le paysage au bord de la mère... autant de sujets de doctorats pour documentalistes en quête d'un jogging visuel salutaire pour se délier et reposer l'esprit dans ce vaste paysage de la naturalité qui imprègne nos neurones baigne nos gencives et notre ADN. Avec au détour p.45 une devise "pas l'Art du Musée mais l'Art de la vie, pas la vie comme Musée dont on est le gardien" avec une photo de D.B. devant la version de "So is love" qu'il venait de constituer sur place lors d'un séjour à New-York (Musée Fashion Moda N-Y).
"MUSES" ► - 1990. Colomiers. 300 exemplaires - 32p. Couleurs. ( format 22x31cm).
C'est une lettre à Caspar cet interlocuteur épistolaire souvent présent dans les oeuvres, livres et expositions de D.B. depuis son séjour à Berlin où Didier et Caspar se rencontrèrent. Longue lettre de notes, images, essais, anecdotes, multiples approches d'un des thèmes favoris de D.B.: la féminité. Cette lettre conviviale, d'un genre que bien peu d'entre nous ont l'occasion de recevoir, se termine par cet aimable conseil: "soigne tes muses aussi bien que je soigne les miennes!".
"MUSES & MUSÉES" ► - 1993. Édition Akadémie Schloss Solitude (Stuttgart) et Édition La différence pour la distribution (F).1'000 exemplaires - 125p. N/B. (format 22x22,5cm).
Sorte de palimpseste entre Peinture d'hier et d'aujourd'hui, versus photographie où les muses sont donc des toiles connues de femmes peintes nues dont la posture est reprise en photo dans des environnements disparates. Les photos récoltent au passage la mise en scène d'un cadre muséologique sur lequel se porte le premier regard de spéctateurs présents dans le musée. Chaque image finale est partie d'un triptyque où on retrouve l'évocation de la peinture originale via un simple graphisme de détours, auquel un texte adjoint est la courte pensée d'une jeune femme. Ce travail a fait l'objet d'une version vidéo où on contemple chaque montage photographique de nudité dont on n'entend le nom d'auteur et titre de la peinture originale qu'au moment où l'image disparait, laissant le spectateur perturbé dans les réminiscences d’une toile qu’il connait pourtant bien... alors que là il n’a pas su l’identifier à partir de la seule posture de la muse dénudée comme point de référence. Une interrogation des reflexes cognitifs du regard.
"MUSES & MUSÉES" (à propos) ►
"SÉDIMENTS 1944-1997" ► - 1997. Édition Casino Luxembourg. 1000 exemplaires - 180p. Couleur. (format 25,5x34,7cm).
L'ouvrage commence par une partie biographique qui jouerait le rôle d'une assise de référence aux nombreux documents de projets, réflexions et travaux qui s'accumulent tous azimuts au fil des pages. Une manière explicite de montrer qu'on ne quitte pas la biographie d'un auteur dans les traces que sont ses travaux. En même temps que, pour l'auteur, ce recueille de travaux se consulte comme un album de famille... avec toutefois une dimension onirique à multiple facettes ouvertes qui peut manquer à un album de famille qui a contrario fixe et renferme une mémoire restreinte. C'est ainsi que régulièrement, lorsqu'il consulte, ouvre ces sédiments, D.B. ne cesse de les découvrir, resignifier et réinventer; destinée paradoxale pour ce qui ne serait a priori que des traces d'un passé révolu. Ce type d'ouvrage atypique est représentatif de ce qu'un auteur est amené à mettre en scène... parce qu'il ne trouve rien de semblable ailleurs.
"SÉDIMENTS 1944-1997" (à propos) ►
"FÉTICHISME & CONSOMATION"-F&C ► - 2008. Édition 7écri. 500 exemplaires - 28p. Couleur. (format 17x23,9cm).
Invité par l'Akadémie Schloss Solitude (J.B Joly) à participer à une exposition sur ce thème. D.B. s'en empare dans tous ses aspects, développant textes de réflexion et vocabulaires d'images, idéogrammes dignes des plus banales administrations comme des publicistes les plus roués. Ce livre à compte d'auteur (faute de budget institutionnel improvisable) est le reflet des éléments plastiques à l'accrochage compacte de 30 cadres, à Solitude, qui devait pourtant rencontrer ce format intimiste du livre à feuilleter à loisirs... tel que D.B. le souhaite pour nombre de ses travaux sans que cela corresponde du tout au monde éditorial habituel.
"FÉTICHISME & CONSOMATION" (à propos) ►
à éditer :
"ACADEMISMES" 172 pages couleur 21x29,7 ►
ACADEMISMS s’intéresse au large spectre des comportements, protocoles, reflexes culturels par le biais d’idéogrammes picturaux (des Académies), met en question quelques fondamentaux jusqu’ici considérés comme tabous ( dont l’éducation nationale) …dont l’affect, le vaste domaine des émotions esthétiques et intellectuelles telles qu’on peut en trouver la manifestation dans l’Art et le paysage-jardin au château de Chaumont sur Loire.Proposer des pistes de réflexion quant à la naturalité de ce qui pourrait passer pour la « nature » de l’homme…récemment, petit à petit, rejoint par sa femme… cette nouveauté conceptuelle et comportementale avec qui il partage depuis des siécles sa pelle et sa brosse à dents au sein de l’anthropocène patriarcale jusqu'ici, là et ailleurs, vers l’égalité des sexes post-apartheid, sinon l’égalité au sein du genre humain. Le paysage est vaste, long et hasardeux le chemin à parcourir.L’homme s’est inventé à son image des notions-concepts-idéologies de nature, paysage, écologie…littéraux, métaphoriques, analogiques et symboliques stigmatisés par un dérèglement climatique, une perte de biodiversité concomitants à une crise économique et des atteintes neuro-dégénératives participant à une menace multifactorielle sur le vivant. Remise en question de pas mal de concepts , pratiques et commerces de lecture et écritures qui laisseraient deviner quelques erreurs de jugement et comportements mettant à jour des limites atteintes se profilant à court terme qui sembleraient critiques quant à la pérennité du vivant . Serait en place un processus suicidaire.
Gaspar Didier Baydrich en fin observateur propose ce naturalisme conceptuel, idéologique qui sous-tend et structure le projet ACADEMISMS
"ACADEMISMS" (à propos ). ►