Muses & MUSEES    v1  vidéo 29’54  N/B       Les faux-amis .Il faudrait avoir une culture des images issues de l’art très fortement développée, une mémoire analytic encyclopédic pour identifier les propositions de D.B dans cette premiere version , radicale, de Muses et MUSEES v1 (1991). La seule reprise des postures du modèle ds des contextes complétement différents, et en passant de la peinture à la fotografie, apporte un décalage autrement + conséquent qu’une grille de mots croisés où notre coté scolaire est convoqué. Là c’est l’imaginaire en roue libre qui tenterait de se raccrocher au moindre fétu pour ralentir une quéte qui semble vaine .   Il reste à se raccrocher au contexte . L’Art . Il s’agit d’une promenade dans un Musée d’importance si on en croit la taille des encadrements et la présence d’un public permettant d’en connaitre l’échelle.   Selon des habitudes de fréquentation de la vraisemblance (champ d’action généralement assez limité, Académic) on pourrait déduire qu’il s’agit d’une exposition fictive . En effet ns n’avons pas vraiment l’habitude de voir des fotos N/B mises en scéne ds de tels encadrements monumentauxx et anachroniques à l’avénement de la foto. Mais du coup n’y aurait-il pas là précisément un piége à œil incitant au questionnement, un préalable de mise en œil….simple parti-pris artistic ? Les recherches esthétics de la fotografie initialement concentrées sur le picturalisme avant de s’afranchir, au moins partiellement, de cette référence préstigieuse, ménent-elles vers de telles compositions apprétées ?La dureté de l’esthétism du noir et blanc , qui après désuétude reprend un sens pictural néo-exotic, com une revanche sur le réel qui ns envahi de ses titillements colorés , un repos bien mérité , une césure palliative.  La contradiction apparente entre ces images …déplacées , détournées, ds des encadrements anachroniques , confrontées à une voix off , un sous-titrage qui insuffle un sens complétement décalé renvoyant à un tout autre contexte pictural que ns avons peine à reconnaitre méme si pas inconnu …rude épreuve…salutaire, sur l’interprétations des sens à mettre en œuvre . Nombreux et ouverts .  C’est la proposition de la vidéo de 29’ de D.B Muses & MUSEES , suivie d’un livre (1993 Schloss Solitude/la difference) qui ajoutait à chaque foto un grafism léger tiré de l’œuvre peinte de référence, accompagné d’un court  text de reflexion sur une situation féminine . Et c’est en tenant compte du livre que la v2 de Muses & MUSEES  (21’) est constituée récemment.

© Didier Bay