"ACADEMISMS" 172 pages couleur 21x29,7

 
Le concept du projet ACADEMISMS
Tous les éléments ont un statut comparable aux  lettres d’un alphabet inconnu bien qu’à l’aspect familier, ils  restent  à décripter. Que ces éléments soient matériels (château, œuvres, images, objets, espaces, mises en scénes…) ou conceptuels, spirituels (academisms, mises en écritures, glyphes, mots, idéograms …notre quotidien signifié) ils sont entités dont un éventuel sens initial décelable n’est pris en considération, ou pas, que ds de nouvelles configurations (images-mots) porteuses d’un nouveau signifiant . Mises en abime, effet spatial, expérimentale. Pas de normes donc pas de fotes.  Peut-etre le gribouilli d’un enfant qui tente de  figurer  qlq chose alors qu’il ne maitrise encore rien des codes précepts qui l’entourent ni des outils à sa disposition.Qlq boites de chaussure pleines de documents, images, archives, sont à sa portée…il brasse, assemble, ajuste, crayonne, gribouille….fini par écrire, coche des cases , colorie des préconceptions…docile. (?). Il est peut-etre en train d’assembler un puzzle dont il n’a aucune idée de l’image finale ainsi constituée , qui n’est pas une reconstitution mais ds le processus d’exploration une découverte in fine… à relire et signifier en autant de moments hypothéses posssibles.
Il teste son  faire-exprimer qui n’est pourtant jamais n’importe quoi .
Une façon de TOUT remettre en question des formatages à partir des éléments mémes, habituellement considérés com porteurs d’un sens social défini par ce consensus  qui ne cesse de tisser des rituels, tabous, régles définitions  identitaires assimilés à notre insu…névroses, auto-censures.  Se libérer du balast de tous ces a priori, cet habillage similaire à une camisole (de force..de faiblesse ?) volontairement portée , exhibée, costume, uniforme…lieux communs, banalités…versus exotism sur une ile déserte.
      Ces ingrédients et paramétres participent donc du projet sur lequel le regard à porter pourrait voisiner celui mis en scéne lors d’un jeu qui consisterait à repérer des particularités intrigantes, diachronics, anachronics, trompe l’œil, faux-semblant, faux-amis, leger décalage…chercher l’intru ….qui pourraient sembler des erreurs à premiere vu, demandent une relecture dans la suggestion de qlq mutations d’interprétation; dés lors pratiquer un regard constamment sur l’interrogation, la dubitation qui aurait du mal à prétendre surfer sur du déjà vu  en pilotage automatic. L’exotism ds le banal . plasticité. Vessie et lanterne d’Aladin à frotter lucidement. La plasticité du visiteur est mise à l’ épreuve ds cette invitation à convoquer un imaginaire actif, sur le kivive, keskia ?  koi ? moi ? Foutez moi la paix !
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Occupant l’avant-scéne : nos copines les girls ! mais pas de jambe en l’air ni de froufrous de jupons secoués sur music, pas de French cancan, juste du french academie …les ACADEMIES …leurs placides façons d’occuper le terrain….et derriere elles les académisms qui font ce qu’ils peuvent pour se maintenir en équilibre, en séance et bienséance , plus statiques que cabriolantes (bonds legers, capricieux, désordonné, galipette , gambade, culbute, acrobatie, ruade, entrechat, pirouette, caracolade…) si on en juge par le modèl du genre et l’échantillonnage aimablement fourni.
1539, l’édit de Villers-Cotterêts, François Ier fait du français la langue administrative et judiciaire commune au royaume, en place du latin (1789 finalisera le processus) alors que Claude Gouffier édifie la galerie de 55m avec fresques réalisées par un atelier italien d’Emilie (la guerre de Troie) + tour ronde + éscalier d’honneur à Oyron..
Richelieu 1635 : les Académies Royales. Travailler avec tout le soin et toute la diligence possible à donner des régles certaines à notre langue et à la rendre pure, éloquente et capable de traiter les arts et les sciences. Constituer avec sagesse et économie une langue qui ne fût pas celle des spécialistes, des érudits, ni celle des corporations, qui eût la clarté et l’élégance qu’on accorde au latin, où ne fût pas accentué l’écart entre langue écrite et langue parlée, qui tînt enfin sa force de son double attachement à l’usage et à la norme. partage entre le bon et le mauvais usage. ….Un échec. ..Le français= La langue-moyen de stigmatisation, discrimination. 1694 Dictionnaire Académique.18.000 mots.L’Académie serai immortelle dans un monde où la précarité institutionnelle tend à s’accélérer alors qu’elle semble présenter qlq symptomes de sénescence sans doute issue de nos mœurs délétéres de conso: alimentation déséquilibrée, sédentarité, stress, peurs, pollutions, addictions alcool, stupéfiants, écrans et réseaux fosses d’aisance avec fénoméne des influenceurs diafoirus aux chronics diarrhées, fécondité en baisse, hybridations , surpoids en C02…délitement. Kaos. Suicidaire. Euthanasies lentes à dvlpt durable.

Hall des trophées, d’entrée avec , en vitraux remarquables, la collection de ceintures de chasteté débutée par Guillaume  GOUFIER (1435-95)  en 1449 à réception des terres d’OYRON données par Charles VII, collection poursuivie par Artus et surtout Claude GOUFIER (1501-1570) considéré comme un collectionneur d’avant-garde, amateur d’art de son temps,  devenant grd écuyer de France en 1546 il fut immortalisé par Charles Perrault en chat botté sous les traits du marquis de Carabas . Il fait réaliser entre 1546 et 1549 la gde Galerie (55m) illustrant l’histoire de Troie. Les tombeaux d’Artus, Guillaume et Claude GOUFFIER ainsi que la grd-mére de Claude,  Philippe de Montmorency, sont ds la collégiale d’OIRON. louis (1575-1642 petit-fils de Claude) est exilé par Richelieu à Oiron. Le petit fils de Louis: Artus, céde le château à sa sœur Charlotte Gouffier épouse du marquis de La Feuillade qui entrepris des travaux poursuivis par Mme de Montespan (1640-1707) lors de son acquisition du château en 1700. Elle prisait fort cette collection de vitraux symbolics de sa propre ascension, et déclin.                                                                                                                         ©  Didier BAY  2024
On sait depuis Pulsions  (Dressed to kill . 1980.Brian de Palma avec  Angie Dickinson Michael Caine)  pourquoi les fems sont si nombreuses ds les Musées…les taxis… le culturel....
1+1 = une bande
On est dans le fénoméne qui voudrait qu’à partir de 2 …on est une bande de cons. Changement d’état, de signifiant au sein et par le sériel.Pour autant dés le début des mises en formes des séries D.B s’est efforcé d’y ac-coler un text. Pas tant vouloir expliquer ou justifier la série , que  donner des éléments favorisant des cheminements autres que ce qui semblerait signifié au premier coup d’œil pictural. Com l’a exprimé Jean-Baptiste Joly ds sa riche préface du livre «  Muses & MUSEES » (1993) : « l’auteur de la présente préface se heurte déjà à la difficulté que rencontre un commentateur ou l’exégète : le travail de D.B produit son propre discours et laisse peu de place à une critique qui court le risque de n’étre que la répétition ou paraphrase » …là où D.B nous invite à « mettre à jour nos habitudes de perception de la peinture (ce pavé culturel) et de la foto (cette pute qui butine à tous les rateliers) et donc un consensus qui précéde/porte et/ou voile le regard .(D.B) ».                  C’est en quoi on comprend que lors des 50 années précédentes de divulgation des travaux , en expos individuelles ou collectives …rare est le critique d’art , ou plumitif des rubriques expos …qui s’est risqué à produire le moindre discours/analyse des travaux de D.B …dont il aurait fallu avoir pris connaissances des habituels textes d’intro en + des parties textuels du travail méme. Un vrai travail…au sein d’un univers du subjectif qui semblerait plutôt inciter à la légéreté du : c’est beau –c’est pas beau, ça me plait-ca me plait pas,  c’est top –c’est nul…catégorie fruits ou légumes selon les lectures du moment.
              Un simple descriptif factuel de ce qui est mis en scéne serait déjà une tache ardue tout à fait inhabituelle et représenterait un risque d’exposition du plumitif se mettant à nu ds l’exercice.Il est beaucoup + simple, et rémunérateur pour la carriére, de se contenter d’énumérer les noms connus, marques repéres, associés à qlq commentaires convenus , du consensuel renonçant au role de passeur-initiateur qu’ils sont supposés pratiquer sans pourtant en avoir les compétences, voir l’appétence. Neutralisation de fonctions sociales usurpées tournant à vide. Simulacre. Train train . Très basse conso d’énergie.La machine médiatic poursuit son abattage imperturbable au sein d’un systéme qui proroge ainsi une raison d’étre se résumant à un simple flux de conso. L’écolomie de l’habitus.
Mais on pourrait bien etre, sans le savoir, déja au stade du soin palliatif où seul l’obstination du maintient en vie tient lieu de perspective…avec acharnement…suicidaire.
Un autre théme tabou que l’euthanasie au sein d’un comportement social durablement suicidaire ds ses fondamentaux.
Pourtant omniprésent ce concept d’euthanasie chacun étant, ayant été concerné par les fins de vie lamentables et couteuses (hors du prix commun de la plupart des actifs) dont les concernés disent volontiers « à quoi bon » vu les divers inconforts, dont perte de dignité et maltraitance, qui imposent une survie , une attente passive de la mort  ne correspondant pas aux souhaits émis en toute conscience des vœux de départ (directives anticipées, quasi inexistantes en F) au moment où chacun éstime …qu’il est temps …de partir. Plutôt que cette « réanimation » à tout pris-prix qui ne se justifie absolument pas et dont le cout financier (et autres moyens de maintient) est grotesque , surdimensionné , surproduction de C02 à pure perte . Inhumain. Aucun politicien en F ne semble l’admettre et la structure sociétale ne peut que constater l’ineptie des valeurs qu’elle propage en voyant que son (entre autre) corps médical, à qui, vulnérable, en détresse,  elle confie son corps sans y réfléchir, se dérobe , refuse totalement d’assumer les sorties dignes. Grave disfonctionnement cognitif. Echec , défaite d’une culture. Absence de liberté de choix , de responsabilité volée à l’individu. Insuportable, injustifiable.  On rejoint le phénoméne très particulier de l’écrit (et donc de la langue) ds la culture française où le concept « littérature » a pris le pouvoir….et continu de monopoliser le genre scriptuel selon des préalables culturels qui ne s’arrétent pas à la porte des expos  pour mettre en place une cécité particuliére qui dissocie totalement l’image et l’écrit … sinon ds la seule issue possible de la littérature en tant que telle. En associant les 2 sans respecter aucune régle habituelle de ces entités, D.B laisse sur la rive du néant les pseudo experts de l’art. Pour autant la porte reste ouverte aux béotiens qui oseront s’aventurer sans les préséances habituelles…en relative innocence ouverte aux découvertes, la vacance étant le préalable à toute approche de l’art …com de la littérature.
Pour un artiste l’aventure scriptuelle peut tout à fait constituer un corpus, théorique ou pas, en parralléle au travail plastic.
Mais insérer en art un discours textuel qui ne serait pas du registre du poétique   (cette catégorie ésotéric,  reliquat de la littérature) sublimé en art est un risque bien trop grand puisqu’il met immédiatement en scéne les critéres de la littérature : la forme, le style , l’ortograf …avant méme de penser au moindre contenu , c’est le contenant qui impose ses dictats. .  Le moindre text, serait-il simple introduction , est passé au crible des scrutateurs de la bienséance du genre . Tous les criters coercitifs de notre belle langue …type déclaration solennelle, babil innocent, analyse critic , license artistic ….sont dument pesés et mis en balance selon les références admises dans le genre …qui font force de loi . C’est dire si on est loin de toute pratic, génése artistic        
Mettre l’image au point. Le focus .
Chaque époque génére son récit pictural méme s’il y a eu une longue constante narrative dans la forme et le fond que la foto et les médias d’info sont venus perturber, remplacer , libérant la peinture de cette structure destiné représentative . le storytelling  par cumul de clichés  de la vie (album de famille) est  la tendance publicitaire du moment…adaptable à n’importe quel produit, on capte l’attention du public en lui fournissant une multitude de touches-repéres de son propre quotidien, pour identification. (Début 1980 D.B produit la vidéo « c’est la vie » medley de scénes de vies issues des clips publicitaires , en éliminant le « produit » alors dominant ds la pub.)Lorsqu’on tire de l’histoire de l’art des pretextes à produire des images réinterprétatives indépendament des justifications originelles on remet tout en question en changeant et jouant sur les contextes qui participent à créer de nouveaux récits via un anachronism délibéré qui demande à ce que chac mot d’une phrase soit reconsidéré ds son signifiant …fluctuant, à mettre à jour. .Les mots sont des images , les images sont des mots .
Je est un selfie , ou devrait-on dire une selfie vu l’usage massif fait par fillettes et ado-lescentes de cet auto-portrait promu par un logiciel flatteur qui impose son dictat du lisse, par défaut, incontournable. A quand l’option « sans retouche » ? Une touche verte , écologic ….qui débraie à jamais cette figuration caricaturale du beau préformaté . Que de victimes consentantes…éperdues de conformisms. Soif de reconnaissance à un age où se connaitre n’a pour seul référence , mesure, que des modèles caricaturaux largement diffusés par tout un consensus commercial , piége à filles (pas que) …devenu exponentiel en inter-genres , ce nouveau marché des pseudos différences , toutes en quéte de normalisation, subvention de l’adoubage consensuel.                                                                                                    
  Euthanasie  Décidemment que de parcours diversifiés pour enfler certaines pratiques  de medecine et chirurgies au moment méme où ces structures médicales sont en crises économics et idéologics en voie de carence, disparition, maltraitance . Un comble ds notre société prétendue du care , ce bien-étre promu (la tasse thé reste le fondamental en médecine anglaise + 1 pomme/j éloigne le docteur) , com la tant annoncée société des loisirs semblant s’éloigner com un mensonge abusif pour une très large part des individus de par le monde où les difficultés ne font que s’accumuler, se diversifier , se géopolitiser, se climato-agraver .  Moins que jamais la médecine ne sera disposée à euthanasier , ce service après vente qu’elle refuse d’assumer méme pour des individus arrivés en phase ultime de vétusté critic, déchet où la prise en compte des liberté et dignité de partir sont nulles. L’effacement est en cours, lent, pénible .Directives anticipées  bafouées, simulacre de liberté. Ne parlons donc pas de ceux qui n’ont aucune pathologie mais décident , de leur propre arbitre (!) de mettre fin au séjour sur terre…suggérant une « dépression » manifeste car l’humain ne peut sainement  prétendre se supprimer, partir au moment choisi, c’est inconcevable pour certains et en particulier la majorité des médecins et personnels soignant…bizar cette forme de pouvoir autodécrété, attribué, sur le vivant . Implicite aveux de l’échec social lorsque le désir de vivre s’émousse …disparait. La vie, un fardeau insuportable ?  Insuportable décalage d’avec le simulacre du consensuel. And you , what would you do for life ?

© Didier Bay