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Sa Vie
Didier BAY né le 21 juin 1944 à Beauchamp (Seine et Oise - 95250).
Agent contextuel expert, technicien en surfaces et profondeurs du vraisemblable.
Vidéaste écrivain photographe ethno-sociologue sont ses pôles d'occupation à géométries variables d'artiste plasticien sériel, artiste contextuel sériel.
Né Beauchampois en 1944 (à Beauchamp 95250), passant sa petite enfance de Celloclodoaldien (Cellois) à La Celle Saint Cloud (78170) , Didier Bay arpente le bassin sédimentaire parisien au climat tempéré (75005) dés 1951 pour y assumer au final un destin d'artiste aspiré par les séries de photos qu'il accumulait en un discursif qui devint bientôt textuel (75011) .
Petite enfance avec sa sœur ainée Claire à La Celle-St-Cloud. Pavillon sur sous-sol inondé l'hiver, avec jardin. Apprentissage à l'école mettant en scène la peur de l'autre dans le rejet des différences, l'attirance des affinités et pour les petites filles pourtant si bizarres. Une maitresse à la blouse grise et aux nattes grises relevées en couronne autour de la tête, ou en pains-aux-raisins sur les cotés, encadrant la sévère paire de lunettes. Plupluche le chien de famille l'accompagnait parfois dans les bois voisins où il pourchassait et exterminait avec son arc des ennemis invisibles mais pourtant si présents.
1951 - A 7 ans quitte la grande banlieue pour le centre de Paris où les ennemis sont si visibles. Comme le "grand con" qui cherche la bagarre à la récrée pour appliquer la loi du plus fort, et le prof en blouse grise, aux cheveux gominés en arrière et au regard sévère cerclé d'acier... que son imaginaire s'ingénie à escamoter pour valoriser d'autres domaines en relation avec les émotions, l'aventure, la curiosité et autres pulsions aléatoires non prises en compte dans la scolarité aux horizons limités à la scolastique livresque.
Ainsi une trop longue période d'exil de sa jeunesse détournée de toute expérience formatrice de l'individu nié hors de la seule compétition scolaire valorisée... où D.B. végète misérablement durant ce formatage de la médiocrité bienséante.
D.B., fils d'un écrivain directeur littéraire des éditions Stock, ne pratiquera que la version boulistique de la littérature (fin années 50) lors de parties de pétanque du dimanche matin aux Arènes de Lutèce, autour de Jean Paulhan (habitant en face du square des Arènes) qui regroupait là éditeurs, écrivains et critiques littéraires (dont les fidèles Jérôme Lindon, Maurice Toesca et le passager Claude Simon) où D.B. se retrouvait souvent en premier pointeur face à l'adversaire Jean Paulhan.
D.B. est un lecteur boulimique, iconoclaste au point d'omettre de lire le nom de l'auteur ou le titre du livre parmi les paquets de SP (service de Presse) disponibles à la maison, trouvant de multiples terrains d'aventures à travers l'imaginaire des auteurs. Il parcourera les Musées avec la même désinvoltures quand aux titres et noms des peintres, lisant les œuvres sans ces préalables indispensables pour d'autres.
Une renaissance ou révolution culturelle personnelle s'amorçait ailleurs, amenée par son parrain Mario Prassinos ► (peintre 1916-1985) ainsi que Maurice-Elie Sarthou ► (peintre 1911-1999 et partenaire de pétanque), père putatif et voisin, s'ajoutant au passage (1958) discrètement formateur de Cicito Vanni ► ayant séjourné dans l'appartement familiale avec Franny qui y devient sa femme (américaine), mais aussi surtout le temps de la naissance de leur fils Ruggero Vanni ►.( Gian Berto Vanni - Italien, peintre photographe né en 1927 décédé en 2017 au moment ou D.B en voyage en nouvelle Angleterre devait le visiter à N-Y). Cicito Initie D.B au développement et tirage de la photo. D.B. rachète le Focasport de son père.)
Donc le monde artistique, totalement écarté de la scolarité, se mettait discrètement en place.
1959 un voisinage en Touraine amenait la fréquentation de Max Ernst ► (1891-1976) et Dorothéa Tanning ► (1910-2012) couple de peintres-sculpteurs), valorisant d'autant le domaine méconnu des arts via les anecdotes de sa vie que Max racontait volontiers. Et quelle vie !
1963 Une année déterminante très formatrice puisque révélation des domaines jusqu'ici ignorés de l'éducation du regard, de la main, et la mise en scène de l'imaginaire. (atelier Met de Penninghen J. Dandon rue du Dragon, Paris) Cette initiation fondamentale amenait la réussite au concours d'entré à l'ENSAD permettant à D.B. de se développer principalement en autodidacte sous le couvert protecteur de cette scolarité-prétexte de 4 années à 5mn de la rue de la Clef où il habitait.
1964 suicide de sa mère Odette par dépit amoureux. C'est une renaissance pour D.B. Eclatement de la famille. D.B sera bientôt seul rue de la clef (son père épouse Marie-Pierre Castelnau, sa sœur fréquente le moyen Orient). Etudes à l'ENSAD. (Futur diplôme de décorateur et architecte spécialisé en arts graphiques et publicité).
1966 Rencontre à Paris de Edith Giera. L'été un voyage initiatique de 11'000 km, le menait au Népal, en 2CV, avec Patrick Poirier ( Anne&Patrick Poirier ►) alors son voisin de pallier rue de la clef, (peintre, étudiant et fonctionnaire à l'ENSAD) et Jacques Sagot (peintre graphiste étudiant à l'ENSAD). Confrontation au jour le jour avec l'exotisme de l'itin-érrance transculturelle. Passionnant, épuisant, régénérateur, formateur.
1967-1968 Deux années de coopération en Algérie come professeur à l'école des Beaux-arts d'Alger. ENABA. La deuxième année avec Edith Giera. Durant ces 2 années, avec deux autres coopérants ils fondent un cabinet d'architecture intérieure pour agencement de bureaux, boutiques à Alger et complexe d'accueil et hébergement à Hassi Messaoud avec créations de meubles fabriqués sur place. Une expérience formatrice assez unique touchant bien des domaines .
1969 D.B. s'est toujours intéressé aux espaces et volumes de vie, à l'architecture. De retour à Paris il coopérera avec des architectes notamment sur des projets personnels à Korba (Tunisie) et Cargèse (Corse) pour le Club Méditerranée où il est introduit par Cicito Vanni.
Construction introspective du premier travail "MON QUARTIER" vu de ma fenêtre, qui se mettait discrètement en place avec son lot de questionnements touchant à l'existentiel, au formel des medias images et textes.(Extraits de "MON QUARTIER" dans Interfunktionen N° 9 et 10 (Friedrich Heubach ) livre / revue Allemande).
Dés lors sa vie devient inséparable de son œuvre s'appuyant sur des séries de photos, textes, bandes sonores et vidéos. Constitution d'archives tous sujets.
1973 Naissance de son fils Eloi. Autre renaissance pour D.B. Première exposition à Liège (B) chez Yellow Now (Guy Yungblut) qui édita le livre "MON QUARTIER" en 1977.
1975 Autre renaissance, celle qui consiste à considérer sa langue comme un terrain d'aventure de l'écriture... en néo-autodidacte.
Interventions en milieux scolaires et lycées autour de photos et textes dont les élèves sont auteurs (avec prêt d'instamatics et dons de films par Kodak), dont au sein d'une exposition internationale de photos d'artistes "Documents de l'Absence" à la Maison de la Culture de Rennes.
1976 Naissance de son fils Glenn. Pour faire profiter ses fils de l'expérience pilote de la crèche de la fac de Vincennes, D.B. s'y inscrit et passe licence, maitrise et DEA d'Arts Plastiques pour mieux côtoyer le langage universitaire parasitant les arts plastiques. Considère alors ses travaux comme une thèse permanente.
1979-1982 long séjour à Berlin à la suite d'une Bourse Artist in Residence du DAAD (1979) soutenu par Christos M. Joachimides. Participe au projet de rénovation de l'immeuble ancien dont il habite un appartement Mariannenplatz 16 (destiné à la destruction par un promoteur) avec le parrainage du Bausénat de Berlin au moment où de nombreux immeubles étaient "occupés"...l'immeuble est en place en 2018)
1982 retour à Paris, que Edith Giera quittera l'année suivante pour l'Allemagne avec Eloi et Glenn.
1985 Lauréat de la bourse "Villa Médicis hors les murs" (choix de Pierre Alechinsky) amenant un séjour / traversée N/S de l'Egypte, seul. Puis des Etats Unis E/O en 1986 (en Combi VW) avec Linette Gasquet.
1987... séjours en Angleterre où réside Linette Gasquet, institutrice en école Européenne (5 ans).
1992 Boursier de l'Akademie Schloss Solitude (Stuttgart) parrainé par Jean-Hubert Martin. D'où rencontre amicale avec Françoise et Jean-Baptiste Joly (le directeur) et plusieurs séjours printaniers à Solitude.
1993 séjours de 4 années au Luxembourg avec Linette Gasquet (école Européenne) et rencontre amicale avec Enrico Lunghi (Directeur du Casino Luxembourg dés 1995, puis du MUDAM) et Catherine Gaeng sa compagne.
1995 A l'initiative de Jérôme Sans: intervention d'un semestre avec Chen Zhen ► (1955-2000 artiste plasticien) pour remettre à flot la section "arts plastiques" sinistrée (en errance) de l'Ecole Nationale des Beaux-Arts de Nancy. De quoi étayer et renforcer l'aversion de D.B. pour la scolarité à la française et la culture sclérosée qu'elle induit depuis des décennies d'incurie.Invraisemblable
1997 à l'occasion de sa participation à l'exposition du "printemps de Cahors" Jérôme Sans (commissaire de l'exposition) l'invite à faire des interventions itinérantes dans différents établissements scolaires de la région. Accueil enthousiaste d'écoliers / étudiants et enseignants... tous en désarroi, avides des richesses de l'exterritorialité de l'Art où tout semble possible, monde inconnu au sein du délabrement scolaire. Invraisemblable.
1999 mariage avec Linette Gasquet.
Depuis la fin des années 60 D.B. n'a cessé de poursuivre ses pratiques de prises d'images associées à des textes ou travaux vidéo.
2010 D.B. est un des grand-père de Lilia que son fils Glenn a eu avec Marie.
2013 Avec le décès de son père André Bay le 14.01.2013 se relance la gestion d'archives, cette fois intergénérationnelles (Jacques Chardonne - écrivain, éditeur - décédé le 29.05.1968, beau-père d'André Bay, et Camille Belguise - écrivaine - décédée 02.08.1980, mère d'André Bay) abritées à la villa Jacques Chardonne de La Frette mise en vente. Ceci met l'accent sur le devenir des propres archives de D.B. et l'incite à opérer des classements générant d'autres approches via le numérique, dont la numérisation de toutes ses archives analogiques photo et vidéo. Bref la tache reste immense, les projets loin de se tarir. Une nouvelle étape se met en place d'elle même, par nécessité, renouveau. Le changement dans la continuité.
Résidant à Paris, D.B. fréquente également la Touraine où résident Fritz Heubach et les repreneurs de la "maison Max Ernst" les Dominiques, Dominique Bailly ► (sculptrice décédée en 2017) et Dominique Marchés ► (ex directeur de centre d'Art), ainsi que La Rochelle.
© Didier Bay