À propos MEDAILLONS de cimetierres - Rémanences. Vidéo. Version: 23' / Version: 3h. couleur. sans son.
Le classement par séries / genre est évidemment une dérive akadémic utilisée pour favorisée un regard soit-disant analitic, raisonnable, objectif. De fait L'utilisation systématic de la série com forme de base de mes travaux, et de séries ds la série, et éventuellement sous-séries parralléles juxtaposées, favorise un type de lecture structuré (un discours) se démarquant de nos habituelles lectures aléatoires du quotidien, sorte de butinage sans conséquence ni signification particuliére auquel ns ns habituons très bien, vacance ordinaire .En méme temps que diviser pour mieux régner (au profit d'une déstabilisation tenant lieu de structure culturelle) est un vieux systéme akadémic qu'on a tous subit ds la formation scolaire obligatoire où le monde très restreint (rudimentaire ds sa conception) qui ns est proposé est constitué de catégories inflationnistes indépendantes (les pseudo matiéres) pour bien marquer l'importance de leur existence et cautionner ce systéme scientific des matiéres de notre formatage des connaissances du monde qui ns entoure ainsi constitué de touches impréssionistes qui sont autant de leurs conventionnels, établissant que la réalité n'existe pas en tant que telle, est bien une contingence culturelle de forme et de style, un systéme de déchiffrage via un procéssus élitiste d'initiation aux codes. Une religion (d'où incidemment un certain refuge ds l'exercice poétic, license convenue pour les déroutés / fatigués du cultuel prétendant s'émanciper du format dominant pour en cultiver une branche tolérée bien que soulevant peu d'interet, sorte d'exercice diététic du scriptuel pour envolées lyrics de l'ame des aliénés aux maux du litteraire, du lettres ou ne pas étre de régle.).
Classer les médaillons n'est donc qu'une pratic akadémic ordinaire familiére … dont on pourra discuter perversité et opportunité ds le détail des pretextes à classification, signes de reconnaissance pour des déstinées dés lors particuliéres puisque dénotées com telles par un angle privilégié du regard, de la lecture.
Les animaux si rares sur médaillons et pourtant si présents ds l'environnement quotidien des personnes souvent seules que sont les gens agés tels qu'on les connaitra avant leur décés. L'association/identification hom+animal réste un tabou inconscient, malaise repéré sur les trottoirs encrottés.
Les bébés. le symbole méme d'une injustice divine si les dieux éxistaient. Pietre consolation de prétende qu'il les rappel à lui … et ce royaume des cieux ne panse pas vraiment les cicatrices des proches, triste pis-allé alimentant les peurs de solitude ici-bas com au-delà. La mort qui frappe jeune (cf fillettes) est insupportable. De tels fantomes hantent/modélent des famille pour longtemps, passent parfois de générations en générations.
Bizarres. Une catégorie qui regroupe divers éléments producteur de cet éffet de bizarreté lu sur un visage. Ca peut etre aussi simple qu'une assymétrie du visage ou des yeux. Bref tout type d'anomalie par rapport à un consensus normatif qu'est ce lieu donné du cimetiére au vocabulaire réstreint.
Le port de la lunette (accéssoire jamais anodin, marquant un visage) s'impose bientôt avec la foto instantanée après avoir pénétré le studio-foto. La coquetterie qu'était d'enlever ses lunette pour faire face à l'objectif et ainsi solenniser (toujours pour une fem) l'importance du moment fotografic est submergée par la banalisation du moment fotografic, méme si l'appareil foto n'entre encore en action que ds des éspaces-temps largement prévisibles (vacances, festivités diverses, familiales). La coquetterie quitte donc le portrait et irait se réfugier ds qlq accéssoires + solennels genre collier de perles (qui s'est donc finalement imposé. Pas repéré à priori il est venu se faire une place qu'il méritait com moyen de reconnaissance possible (de quoi exactement ? classics de l'éffort véstimentaire en société en méme temps qu'affichage du patrimoine / trésor ds bien des peuplades primitives et évoluées.). Avec un éssai (vain) de ne pas confondre le vrai collier de perles/huitres d'avec tous ses clones de verroterie multicolore, ou la chainette en or cette piéce du patrimoine sans doute + rattachée à d'autres religieux porteurs de croixs. L'aspect perle blanche symbolisera ici le collier de perles).
En cours de classement ,traitements et remaniement des images une par une, en fonction d'humeurs et regards succéssifs nourris ds le procéssus du travail, le dossier jeunes femmes (qui me génait dés le départ ) a été dispersé dans les qlq fillettes ainsi un peu renforcées dans leur solitude difficile particuliérement touchante (en méme temps que s'élargissait un peu la limite d'age de la fillette),
et surtout normal, cette catégorie importante entre toutes où il deviendrait trop discriminatoire de vouloir instaurer des sous-catégories du vieillissement certes toujours intéréssantes pour l'etolog impénitant de l'image.
Chapeaux peu fréquents, surtout sur fotos récentes, il apparrait aussi sous la forme de coiffure traditionnelle, pyramidale ou en couffin venant étoffer le dessus de la téte à la façon d'un chapeau, la plupart du temps composés de cheveux ajoutés et qlq accéssoires décoratifs déstinés à maintenir le tout. Visiblement, sur bien des fotos on sort de chez le coiffeur avant de rentrer chez le fotograf et de finir sur une tombe, dernier stade de bons investisments (durables) pour l'image.
Brisés, ils le sont et proposent donc une estétic particuliére de la ligne aux éclats en étoile qui mérite que l'anecdote soit retenue signe caractéristic extérieur en soi car tout ce qui perturbe la neutralité (cf la form et le style aKadémic) du document influe sur la lecture ds la méme non logic que les autres indices que sont lunettes, le collier de perles ou les dents. Pour ces derniéres c'est donc moins le sourir prononçé, vers le rire, que le fait que les dents soient visibles, la bouche entrouverte, quel que soit le rictus. Il y a évidemment un effet de contrast entre la mort projettée et le bonheur supposé affiché par le rire. Presque une incongruité et en méme temps une tromperie familiére en ce sens que chacun sait que la mémoire de ce visage symbolisé par ce rire ne peut représenter qu'un moment fugitif méme ds les cas (ça éxiste) où la personne a un caractére particuliérement enjoué, rieur. Mais dés lors par rapport aux otres médaillons il y a un effet publicitaire guére supportable et on rentre ds le genre de compétition semblable aux surenchére des Samsuffi: c'est ma fem la + rieuse, la + belle, la + parée, la + heureuse. Car en filigram devant une tombe c'est le bilan d'une vie qui est symbolikment évoqué et on sait que les panégirics ne peuvent etre que flateurs, mensonge usuel de circonstance. C'est le problém des traces (falsifiées/falsificatrices) et du vocabulaire tombal conventionnel d'une puérilité à hauteur des sentiments confus et douloureux, du désaroi des proches qui trouvent là un éxutoir anonyme où s'exprimer à l'aveuglette sur un modèl prêt à poser (accéssoires au mieux garantis à vie pour le dernier repos à perpétuité du défunt, cette ultime concéssion où l'anecdotic se fige en éternité).
Le sourir, on le situe généralement au niveau de la bouche, il se niche parfois ds l'oeil, une expréssion forcée ou calme, séreine, attentive, ouverte, un rictus, une grimace, une béatitude à interpreter com une bonhomie plaisanre, souriante. Un visage agréable est un sourir.
La solarisation prends différents aspects directement liés à l'exposition prolongée à la lumiére: au final l'image passe, s'éfface, et entre temps se piquette de taches blanches ou amorce l'inversion du noir qui devient blanc (en liséré ou aplat) tel qu'on le pratic en labo foto au moment de l'insolation du papier en chambre noire. A la solarisattion s'ajoute parfois une dégradation suplémentaire entrainée par le nettoyage/frottage de l'image qui laisse des rayures blanches. A trop les aimer/entretenir on use les images.
Chapelet. Accésoire parmi d'otres directement en référence à la priére et donc moins rare ds les pays pratiquants alors que quasi inexistant en France où la mort tente d'étre laique sans y réussir parfaitement (com pour le mariage religieux et le baptéme, ces cautions d'un systéme antérieur que l'on s'approprie com pour affirmer le bien né (bien mort) de sa lignée en s'appuyant sur qlqs traditions désuetes révélant une sorte de fétichism superstitieux pour les + fragiles, les petites frayeures ordinaires).
d'où les communiantes, ces petites sœurs des marriées.
Le corps, peu fréquent puisqu'on sort de la tradition du portrait et qui apparaît donc soi par défaut, soi parcequ'en dernier ressort il sera + évocatif/représentatif pour le souvenir à conserver (et + typic de la foto d'enfant dont le fisic en pleine évolution mérite traces). C'est vrai que cette limitation au seul visage peut paraître trop rigide/formaliste (LE portrait et ses codes), en méme temps que trop personnel et pas assez…ouvert. Une ouverture (légére, car tout aussi formaliste) qu'apportera l'utilisation de clichés instantanés ds les moments traditionnels de la prise d'image.
La nature intervient à différents niveaux possibles: ds l'image du médaillon (+ rarement qu'on s'y attendrait avec la porosité classic entre mére nature et fem qui passe des soins naturels (?) pour la progéniture à celui des plantes), sur le médaillon (moisissures, présence végétal), ou devant le médaillons (vrais ou fausses plantes).
lorsqu'on a un médaillon solarisé, avec lunettes, + sourire + brisé + nature + collier de perles… le choix est celui du moment pour privilégier telle ou telle catégorie, éventuellement remise en question au cours d'une des nombreuses manipulations ultérieures.
© Didier BAY - 09.10.2003