PORTRAITS (2'38) d'identité anthropometric de D.B. couleur

Cette série de photos d'identité accumulées au fil de années montre une proportion importante de portraits en barbe à une période de ma vie où le poil venant de lui-méme je le laissait s'exprimer librement tout en m'étonnant de cette conformité sociétale qui privilégiait le visage dénudé en instituant ainsi le rituel du rasage quotidien.

Les rituels de ma culture paraissaient déja si nombreux et contraignants au sein d'une population consentante rassurée de s'identifier à bien des normes que je m'octroyait cette bizarre aventure de sursoir à ma propre intégration. Du coup, par simple inertie pileuse, je passais du coté des sectes et autres fanatiques orthodoxes de tous poils, des extrémistes dont l'abondance de poils semblait un préalable identifiable à ces regroupements idéologiques pour aussi divergeants et intolérants qu'ils soient envers tout le monde, y compris eux-méme. Plus que jamais le poil semblait un signe de barbarie, voir de velleités suicidaires pourtant repérables sous de mutiples autres aspects alors qu'aujourdui le crane rasé vient renforcer le conformisme du menton nu. Des faces de culs, des tétes de cul, voir des tétes de cons. Des faux-culs ? des faux-cons ? Sans doute.

En tout cas me voila aujourd'hui le menton glabre, le cheveux court pour rassurer ma compagne qui déteste le port du crane rasé que l'on peut parfois rencontrer accompagné d'une savamment entretenue barbe de 3 jours, si l'on en croit le nouveau conformisme de certains personnages médiatiques.

© Didier BAY.