FENETRES N-Y (2'24) N/B

                                                                                                    

FENETRES N-Y ( 2'24) N/B

Je m'apprétais a quitter mon hotel. New-york été 1901.
J'avais lu les derniéres pages de mon western.
L'histoire véridique des restes d'une tribu d'indiens qui décide de sortir de la réserve ou elle est parquée , et trainera à sa poursuite pendant de longs mois plusieurs détachements militaires qui finiront quand méme par massacrer totalement la tribu.
Mes bagages sont préts.
j'attends quelques minutes avant de descendre prendre un taxi.
Je pense à Edith,

                                       

Un bruit de fourchette sur un évier distrait mes réves.
Je regarde par la fenétre à guillotine. je suis au 17 ém étage. Une petite cour étroite, quelques arbres, en bas.
Autour des façades vitrées de bureaux, closes, aveugles (verres teintés, air conditionné),
Le bruit se répéte.
Finalement, entre les feuillages des arbres de la petite cour , je distingue un mouvement dans l'obscurité d'une porte entre ­ouverte.
C'est une jeune femme qui fait sa vaisselle toute nue, vive émotion.
Vite je débale mon téléobjectif et fait une série de photos, l'oeil rivé à l'appareil, mon souffle se condensant en goute­lettes sur le métal froid.
Vais-je quitter New-York ou bien rester encore pour étudier un peu plus cette jeune femme.
Robert allume le barbecue dans le jardin. Il revient et carresse la jeune femme,
Il faut que je prenne mon charter.
J'attendrais plus de huit heures à l'aéroport Kennedy ce foutu charter en retard.
La jeune femme nue est certainement en train de faire l'amour.

© Didier BAY.