les trois fillettes
Les trois filles sautillent dansent devant le couple allongé sur l'herbe en chantonnant: ,,oh les mariés eu oh les mariés!" La jeune femme est toute émoustillée, émue par cette démonstration puérile des ces ,,conseurs", elles' agite, se tourne vers son compagnon et lui parle en riant. Lui est impassible, regarde ailleurs, ne dit rien semble comme absent de la situation, indifférent.
Autour quelques personnes ont jettè un coup d' oeil amusé au debut et puis comme les trois petites filles persistent trop longtemps dans leur manége la scéne devient moins amusante et l'indifférence apparente s'établie.
Cet innovent tableau montre à quel point des fillettes peuvent étre conditionnées si tot d'une maniére parfaitement linéaire vis à vis de tout ce qui peut représenter le couple, l'amour... donc le mariage.
(Les synonimes de lieux communs qui font que dés les beaux jours de printemps des millions de jeunes princesses rencontrent des millions de charmant princes... qu'ils se marieront et auront beaucoup d'enfants.)
Die drei kleinen Mädchen hüpfen und tanzen vor dem Paar, das im Gras liegt und trällern dabei: ,,Oh, das Brautpaar, das Brautpaar, das Brautpaar... " Die junge Frau ist ganz erregt, gerührt von dem kindlichen Auftritt ihrer ,, Mitschwestern", sie ist unruhig, dreht sich zu ihrem Partner und spricht lachend auf ihn ein. Er bleibt gleichgültig, sieht nicht hin, sagt nichts, wirkt abwesend, indifferent.
Einige Leute in der Nähe werfen zunächst einen amüsierten Blick auf die drei kleinen Mädchen, als sie aber zu lange auf ihrem Spiel beharren, wird es weniger amüsant und eine scheinbare Gleichgültigkeit greift um sich. Dieses unschuldige Bild zeigt, wie kleine Mädchen schon früh ganz gradlinig für alles konditioniert werden, was das Paar versinnbildlicht, die Liebe ... also die Ehe.
(Synomyme für Gemeinsplätze, die dazu führen, dass mit den ersten schönen Frühlingstagen Millionen junger Prinzessinnen Millionen von Märchenprinzen begegnen... damit sie heiraten und viele Kinder bekommen.)
© Didier BAY.
pourquoi ?
Didier BAY pourquoi ce travail sur les mariages. Quelles en sont les motivations initiales?
Comme pour tous les traveaux que je méne à bien il y a la rencontre de deux données distinctes qui doivent se conjuger pendant un certain temps pour que le travail prenne forme: mon intéret personnel pour un théme et une constance de confrontation dans la vie quotidienne. De nombreux thémes ne voient jamais le jour soit parceque mon intéret tombe ou surtout parcequ'ils ne présenten pas une figuration suffisamment quotidienne. Ce travail sur les mariages c'est developpé sur 3, 4 années. C'est à dire tres exactement à chaque fois que j'avais l'occasion d'étre à Paris au mois de juin et que nos habituelles promenades du week-end nous ménent aux Buttes chaumont où nous aimons bien révasser sur l'herbe en croquant une gaufre toute fraiche. Si un mariage venait nous distraire je le suivrais avec mon appareil photo.
Ceci explique donc en effet le comment pour la série de documentation photographique et le pourquoi serait donc exprimé à travers les textes?
Non pas exactement, je ne conçois pas mes textes comme des explications ou justifications mais comme une série des réflections individuelles qui seraient plutot motivés par un éssai de remise en cause d'un type de lecture stéréotypé que nous sommes tout culturellement incités à voir. Démonter donc ces mécanismes de lectures pour éventuellement en faire surgir ou susciter implicitement d'autres. Je pense que le lecteur est amené dans cette direction aussi bien par les photos elles mémes dans leurs acumulations pertubantes que par le texte qui met en jeux d'autres schémas de perception que les habituels "clichés" du langage. Ainsi c'est avec une intension parodique que j'utilise comme titre "un si beau jour" quoi qu'ils soit indéniable que "le beau" est une donnée explicite de cette jounée. On dit "comme la mariée est belle!"... c'est, c'était un beau mariage etc... Encore faut-il savoir quel est le(s) sens exacte donné au mot "beau" dans ces circonstances et en quoi un mariage restera pour les intéréssés comme symbolique d'une belle journée. J'introduis alors d'autres paramétres comme le divorce; une institution non moins pratiquée que le mariage mais avec un vécu trés mal véhiculé; et aussi le concubinage comme alternative officieuse souvent présentée comme la période de murissement d'un futur mariage (les sociologues parlent d'une cohabitation "juvénile" pour les unions libres. Bien sùr le terme a une connotation péjorative mais finalement c'est un compliment que de penser que le concubinage, l'union libre sont issus d'une idéologie "jeune" par rapport au conformisme d'un automatisme de comportement vieillot (donc rassurant?) tel que l'institution du marriage qui peut trés bien étre prise comme l'élément charniére symboliquement typique de ce que pourrait étre la frontiére entre involution et évolution.
Pourtant en dehors du fait qu'ils ne sont pas mariés on ne peut s'empécher de constater que la vie de certains concubins semble tout à fait "conformiste"
C'est exacte mais l'acte de mariage ne fait pas une simple différence factuelle il induit des différences psychologiques importantes méme si parfois trop subtiles pour étre apparentes, ou en tout cas affichées. Par ailleurs le carcan rigide des institutions ne permet pas encore de savoir ce que peut étre une société ou l'union libre serait de plein droit; ça impliquerait de redonner à l'individu des pouvoirs de résponsabilité que les lois limitent ou interdisent aujoud'hui. Ainsi le mariage n'a rien "d'une simple formalité" comme certains pseudo-libéraux s'entendent à le dire.
Didier Bay, warum diese Arbeit über Hochzeiten? Welches sind die ursprünglichen Gründe dafür?
Wie für alle Arbeiten, die ich durchführe, gibt es ein Zusammentreffen von zwei verschiedenen Gegebenheiten, die sich während einer bestimmten Zeit verbinden müssen, damit die Arbeit Gestalt annimt: mein persönliches lnteresse für ein Thema und eine beständige Konfrontation damit im täglichen Leben. Viele Themen kommen nie ans Licht, sei es weil mein lnteresse an ihnen schwindet, oder vor allem weil sie im Alltag nicht häufig genug vorkommen. Diese Arbeit über die Hochzeiten hat sich über 3, 4 Jahre hin entwickelt; ganz genau heißt das, jedesmal wenn ich im Monat Juni Gelegenheit hatte, in Paris zu sein und wir unseren gewöhnlichen Wochend-spaziergang zu den Buttes Chaumont machten, wo wir gern beim Knabbern einer ganz frischen Waffel auf der Wiese träumten. Und wenn uns eine Hochzeit Abwechslung bot, verfolgte ich sie mit dem Fotoapparat.
Das erklärt in der Tat das Wie dieser fotografischen Dokumentationsserie, und ihr Warum würde dann in den Texten zum Ausdruck kommen?
Das stimmt nicht ganz, ich fasse meine Texte nicht als Erklärungen oder Rechtfertigungen ab, sondern als eine Reihe individueller Überlegungen, die eher motiviert sind durch den Versuch einer ln-Frage-Stellung der Art stereotypen Lebens, zu dem wir durch unsere Kultur angehalten werden; diese Lesemechanismen also auseinanderzunehmen, um dadurch vielleicht andere hervorzubringen oder hervorzurufen. lch glaube, dass der Leser in diese Richtung gelenkt wird, sowohl durch die Fotos selbst in ihrer verwirrenden Häufung als auch durch den Text, der andere Wahrnehmungsschematas als die gewöhnlichen Sprachklischees ins Spiel bringt. So gebrauche ich den Titel "Der schönste Tag im Leben" in parodistischer Absicht, obwohl nicht zu leugnen ist, dass das "Schöne" ganz klar eine Gegebenheit dieses Tages ist. Man sagt, "wie schön die Braut ist!"... das ist, das war eine schöne Hochzeit... Man müsste noch die genaue(n) Bedeutung(en) kennen, die unter diesen Umständen dem Wort "Schön" zukommen und worin die Hochzeit für die Betroffenen ein Symbol für einen schönen Tag ist. Dann führe ich andere Parameter wie die Scheidung ein; eine in der Praxis nicht weniger gebrauchte Einrichtung als die Hochzeit, aber von sehr schlecht vermitteltem Erlebniswert; und auch die wilde Ehe als halb-offizielle Alternative, oft dargestellt als eine Reifungszeit für eine spätere Ehe (die Soziologen sprechen von ,,jugendlicher" Wohngemeinschaft für unverheiratetes Zusammenleben. Natürlich hat der Begriff eine herabwürdigende Bedeutungsnuance, aber schliesslich ist es ein Kompliment, wenn man denkt, dass die wilde Ehe, das freie Zusammenleben, von einer "jungen" ldeologie herkommt bezogen auf den Konformismus eines überlebten, automatischen Verhaltens (das also Sicherheit gibt?) so wie die Einrichtung der Ehe, die sehr wohl für einen möglichen, symbolisch typischen Gelenkpunkt dessen gehalten werden kann, was die Grenze zwischen Involution und Evolution sein könnte.)
Aber außer der Tatsache, daß Sie unverheiratet sind, kommt man nicht umhin, festzustellen, daß das Leben gewisser Leute, die in wilder Ehe leben, vollkommen "konformistisch" wirkt.
Das ist richtig, aber der Ehevertrag ist nicht nur ein einfacher Unterschied in den Tatsachen, er führt zu wichtigen psychologischen Unterschieden, selbst wenn diese oft zu subtil sind, um sichtbar zu sein oder auf jeden Fall zu subtil, um zur Schau gestellt zu werden. lm übrigen erlaubt es der feste Zwang der lnstitutionen noch nicht zu wissen, was eine Gesellschaft sein könnte, in der das freie Zusammenleben voll zu seinem Recht käme, das würde beinhalten, daß das lndividuum wieder mit einem Verantwortungsvermögen ausgestattet würde, das die heutigen Gesetze beschneiden oder verbieten. So gesehen hat die Ehe nichts "von einer einfachen Forrnalität", wie gewisse Pseudoliberale einstimmig sagen.
© Didier BAY.