1789-1989 DROITS et ALLEGORIES I (VU à la TV) 1989

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La RUE et le MUSEE
ALLEGORIES
 
1789 , l'art narrativo-décoratif d'alors s'immolait dans ses académismes de salons. Mausolés.(et aujourd'hui ? )
On y jette un regard culturel plein de respect pour ce type de pseudo-reportage qui suscite sans doute quelques regrets vis à vis de l'omniprésence vanitive des films et photo-reportages d'aujourd'hui. L'abondance nuit.
Précisément la production artistique pourrait étre ce moment privilégié où le temps s'arréte dans sa fuite éperdue , le temps d'un manent de reflexion , d'une digression , parenthése , histoire de poser quelques guillemets. ("signe typographique qu'on emploie pour isoler un mot, un groupe de mots, etc… mentionnés ou cités , rapportés, pour indiquer un sens ou pour se distancier d'un emploi -presque toujours au pluriel-")
Si seulement il était possible de redonner un sens , une vigeure actuelle , un renouveau d'idéologie au concept embourbé de droits de l'homme. !
Ca vaut la peine d'éssayer de susciter quelques questionne­ments .(c'est qu'il n'y a aucune gloriole particulière à feter , au contraire, le bilan est lourdement accusateur , il pue la faillite.
 Ce serait donc une imposture de se réjouir… sinon du fait que tout réste à faire… )
Et l'Art dans tout ça ?
N'est ce pas précisément un des fondamentaux droit de l'hommequi lui est volé dans son éducation , dans sa vie, dans sa compréhension de lui-méme à travers ce qui lui est extérieur et lieu possible de sa médiatisation créative.
 Un jouet réservé à quelques vedettes ? Une équipe de foot-ball ou une équipe de plasticiens… ces danseuses qui nous coutent cher pour un spectacle téllement "convenu"... etc .
VENUS   DEESSES   COURTISANES   PASS$$SIONARIAS    EGERIES    DIVAS
de la période révolutionnaire
Elles se nommaient :
Olympe de Gouges, Mne d'Epinay, Sophie Condorcet, Manon Roland ,Germaine de stael , Juliette Recamier , Thérése Defarge, Madame sans -Géne, Theroigne de Maricourt (amazone de la liberté) Mme du Barry , Charlotte Corday, Caroline de Biévre (caroline chérie) Mme Tallien, Lucile Desmoulins , Aimée de Coigny, Joséphine de Beauharnais, Catherine 2 de Russie (impératrice rouge) Emma Hamilton, Désirée Clary, Pauline Bonaparte (Vénus impériale) Lucile Desmoulins, Simone Evrard Claire Lacombe…
A ces dames d'hier se substituent d'autres VENUS de vertues.
Elles sont par ordre d'entrée en scéne , correspondant aux Articles 1, 2… de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen :
Miss :
                                        Liberté
                                        Egalité                                         Délit
                                        Fraternité                                     Immixtion.                             Ambition
                                        Bonheur                                      Résidence                               Dignité
                                        Droit                                             Asile                                        équité
                                        Relativité                                     Personnalité                          Seronegative
                                        Protection                                   Désuétude                             Volonté
                                        Aléas                                            Propriété                                épanouissement
                                        Salariat                                        Miss Understood                   Muse
                                        Droits et obligations                 Opinion                                    Empirisme
                                                                                              Pluralité                                   Simulacre
                                                                                                                                                Fin de moi.
Pour voir ce que cela donne on prend au hasard :
 “Miss Bonheur s'avance , nue et émue , la bouche et les fesses en forme de coeurs (mais pas dans le méme sens) elle ésquisse un pas de danse guilleret qui fait tressauter ses magnifiques appats et son diadéme , alors que sa gorge est enrosie du plaisir confus et diffus que lui procurent les mouvements rythmés de son entrecuisse où s'aban­donne ingénument une main experte qui menera à l'assouvissement saccadé d'un dernier soupir repus, lascif, reconnaissant.".
Ceci, à découvrir au milieu de l' entrelaçement des textes et images qui y sont juxtaposés "·· sur fond de pensées bleues et le rougeoiment du sang de la vie qui ne sont pas a réduire à une cocarde qu'on accroche au vétement en signe convenu de pseudo-participation.
                                                                                                                                                                          ©      Didier BAY  1989

 

 

LES DROITS de L' HOMME , LA JOCONDE , L'ART
Ces trois- éléments se court-circuitent dans cette présentation allégorique en 3 strates et une téte de chapitre.
En trés bref on peut faire un paralléle entre :
 
1/ la joconde piétinée dans la rue et les droits de l'homme bafoués quotidiennement.
Les lieux: communs des lieux publics dévalorisants.
 
2/ Le mythe de la joconde "culturi.é" en bien de consommation courante et l'application limitative et corporatiste de certains droits occupant le devant de la scéne (par exple: le droit au travail , le droit au chomage, les fins de droits… )
 
3/ Le lieu du culte avec l'objet originel symboliquement occulté, protégé, inviolable et invisible, signe de lui-méme laissant place libre à la mythologie… et le “tout le monde en parle. Personne ne la lit" de Jean-Michel Folon en introduction a sa tentative d'illustration de certains articles de la déclaration du 10 sept 1948 adoptée par l'assem­blée générale des Nations Unies.
On ne parlera jamais autant des droits de l 'homme qu'a propos des pays où ils sont manifestement bafoués (la chine en donne le dernier exemple troublant , mais d'autres crimes contre l'humanité ne céssent de se perpétrer dans des pays lointains où trés proches et y compris chez nous , sans que des réactions éfficaces puissent sembler influer sur cet état de fait. Les échanges commerciaux avec ces pays font de nous des complices implicites. La sanction économique ne serait supposée éfficace que dans un consensus unanime. Méme alors l'éfficacité résterait à démontrer dans ces pays autoritaires où toute ingérance exterieure peut étre prise comme une provocation incitant à durçir un totalitarisme quine saurait supporter la contradiction. )
On n'a jamais autant parlé de la Joconde que lors de son vol, sa disparition du 21.8.1911 au 13.12.1913,le mystére de sa réapparition (est-ce l'original ? La vraie ? ) l'éxistence de 2 autres Jocondes pouvant passer pour LA version originale …
La Joconde partant pour les USA , acceuillie par John Kennedy, 9.1.1963 , dévoilée au peuple américain avec un cérémonial événementiel dïgne d'une grande Dame du Mythe… ont contribués à en faire une piéce unique qui perd tout sens réél pour endosser un supra-sens-commun qui en fait un lieu-ommuni privilégié des impostures du culturel : un objet de culte.
C'est ainsi que les lieux communs détruisent la réalité du sens de La Déclaration des Droits de l'Homme , exactement comme ils détruisent le sens réél de l'Art.
La vulgarisation détruit le sens de ce quelle vénére pour y substituer un sens d'usage qui ne peut étre que, pour le moins : un faux-sens , pour le pire : un contre-sens.
En tout état de cause : une imposture.    ..../....     ©   Didier BAY  1989
Les 3 fois dix allégories , pictogrammes .
 
Ces 3 rangées de 10 articles ont un systéme de mise en scéne qui symbolise un court-circuit culturel commun :
a/ la rue et sa banale vulgarisation déva1orisante
b/ le petit quatre-heure , la pause dans une quotidienneté affairée , la vie.
 c/ le Musée et ses cadres préstigieux qui incitent le regardant à jouer son role sans en recormaitre le sens: syndrane de la pérénité des mythes.
Dans ces trois strates du vécu culturel on peut repérer quelques mots clefs :
1/ LA CHAUSSURE , LE PIED , LE SOULIER
2/ LA TASSE DE THE , le cinq à sept , le quatre-heure, la gaterie.
3/ LA TOMBE , MUSEE , MAUSOLE E, MYTHE , ETERNEL FEMININ. LA CHAUSSURE LE PIED LE SOULIER.
Une ancienne coutume russe voulait qu'au repas de noces la serviette de la mariée fut pliée en forme de cygne et celle du marié en forme de soulier.
A l'église, la mariée éssayait de poser le pied la première , sur le tapis de satin rose où s'accomplit le serment dans la cérémonie ortho­doxe, afin de dominer son époux; au soir de ses noces elle devait déchausser son mari, l'une des bottes contenait une cravache, l'autre de l'argent…
La chaussure était pour les anciens un signe de LIBERTE .A Rome les ésclaves allaient pieds nus.
triple symbolisme du pied :
- Phallique pour les freudiens (la chaussure symbole féminin)
-symbole de l'ame , de sa forçe dans la station debout .(vulnérabilité du boiteux)
- point de contact entre le corps et la terre (avoir les pieds sur terre)
Dés sa naissance Boudha mesura l'univers en faisant sept pas dans chacune des directions de l'éspace.
Vishnu mesura l'univers en trois pas dont l'un correspond à la terre, le second au monde intermédiaire, le 3ém au ciel.
On montre la trace des pieds du christ sur le Mont des Oliviers…de Mahomet à la Mecque.
La Mére de Yong-tseu donna naissance à Heou-tsi (le Prince Millet) pour avoir marché sur une empreinte de pas du Souverain d'en haut.
Chez les Bambarras le pied est le premier bourgeonnement du corps de l'embryon.
Dans la marche le mouvement commence et se termine par le pied.
C'est un symbole de pouvoir , de départ et d'arrivé.
Le pied est le début du corps dont la téte est la fin.
En chine le pied bandé est le symbole de la réclusion des femmes, en méme temps que symbole de la plus haute subtilité sensuelle.
Le petit pied devient un fétiche d'amour.
Dans l'évolution psychologique de l'enfant le découverte du pied joue un role considérable.
Cendrillon prouve son identité graçe à la pantoufle de verre.
Les souliers prés du mourant indiquent qu'il n' est plus en état de marcher, qu'il va "partir"…    ..../..... ©   Didier BAY  1989