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SUR la ROUTE des PYRAMIDES II (EGYPTE) 30 cadres 40x50
SUR LA ROUTE DES PYRAMIDES Intro possible ...
Pour autant qu'il s'en souvienne la rencontre entre Didier BAY et les pyramides ne date pas d'hier .De ses origines pour être + préçis .Il lui semble revoir assez bien, ressentir dirons nous , cette intrusion pyramidale phallique paternelle qui secouai t sa mére d'orgasmes particuliérement puissants. Quelque chose de peut-étre similaire à ces montagnes russes dont il s'est toujours méfié. Pleinitude du sexe et du ventre, si sa mére s'envoyait en l'air il avait l'impréssion d'en faire autant sans vraiment savoir si la chose était plaisante ou non , un peu surprenante en tout cas. Aussi une maniére de se familiariser avec. ce porteur de symbole dont il pouvait aussi percevoir les grognements et soupirs , les vocalises. Atténués toutefois , rien
à voir avec les Vibrations de la voix maternelle aux gammes infinies dont certaines lui paraissaient particuliérement déstinées à son écoute.
On peut également supposer qu'un bref instant pourtant d'une durée trés signifiante il put s'imaginer étre la pointe de la pyramide pubienne Qui semblait vouloir le mettre à la porte .D'aprés lui ça n'était pas si clair que ça cette sortie. Il y avait bien des ondes rythmées qui l'oppréssaient un peu comme pour lui signifier qu'ici dedans le terrain n'était plus sur pour lui, qu'il allait falloir songer à la mise en orbite dans un autre espace… extérieur. Mais en méme temps il se sentait retenu , coinçé , freiné dans ce qu'il percevait un peu comme nœ descente , un plongeon. On percevait une sorte d 'urgence , d'affolement dont il ne savait pas vraiment interpréter le sens sinon qu'il était concerné et que le dialogue d'avec l'enceinte maternelle semblait soudain un agréable souvenir qu'on voulait lui faire passer pour un cauchemar, comme si on voulait lui faire payer dans une négation brutale , un rejet littéral , l'osmose dans laquelle il avait aimé se développer. Un bref instant bien long il apparut donc comme la téte-sommet d'une pyramide pubienne. Curieuse sensation .Toujours la tête en bas on l'élevait en se saisissant de ses pieds comprimés pour la premiére fois, en méme temps qu'un air glaciale parcourait tout son corps et poussait hors de lui, malgré lui, un cri de détresse et de protestation comme il ne savait pas etre capable. Mais déja les choses se renversaient encore puisque c'est au centre douillet de son corps qu'on s'attaquait maintenant .Quelque chose était coupé et se tordait dans ses entrailles méme, en méme temps que l'air froid prenait place ds ses poumons qui suffoquaient sous l'assaut. Qu'avait-il donc fait à sa mére pour qu'elle le laisse dans cette situation. Pas une interrogation mais une interjection.
Coupable ? lui. , elle , les autres ? Ou n'était-ce que leur ignorance commune des réalités réciproques du vécu de cet instant Qui les traumatisait tous. Vraisemblablement trop de forçes diverses et contradictoires en présence pour maitriser cet instant si rare et tellement signifié avant son bref vécu.
Un point de non retour à partir duquel il allait falloir essayer de tout reconstruire. Relier , renouer comme on peut avec les éxigeances prudentes de celui qui ne veut pas étre rejetté une deuxiéme fois. Combien de fois devrait-il accoucher de ce sentiment..de prés ou de loin. Pas étonnant qu'il ait été si mal à l'aise et tellement ému lors de la naissance de ses deux fils auxquelles il assistait avec toute la distance extérieure de la paternité à laquelle l'acte de naissance échappe pour des raisons aussi évidentes qu'obscures . Il y a des façons de sortir ou d'entrer dont certaines laissent plus de traçes que d'autres sans méme avoir a réfléchir si l'acte d'entrer n'est pas une sortie et la sortie une façon de rentrer… sans savoir si on est en train de vivre le moment qui précéde l'acte ou celui qui le suit… dans ce continuel va et vient.
A propos de va et vient il s'est demandé si la recette du cinéma porno n'était pas tout entier dans cet usage superlatif du souffle criard qui fini d'ailleurs par étre complétement désamorçé pour étre trop caricatural aussi bien que les gros plans de ce va et vient primal qui devient banal.
Mais notre particuliére attention au rythme de nos compagne , à leur réspiration Qui manipule notre montée de plaisir… n'est-ce pas une réminiscence directe de cette écoute particuliére. de l'intérieur, du souffle maternel méllé aux préssions pénétrantes qui confondent impréssion biologiques et auditives en un méme… mouvement. (est-ce ce que recherchent les voyeurs , les violeurs , les sados-masos en jouant sur un aspect possible de cette perception qui s'additionne le champ visuel comme élément de complément bientot indiscociable des autres pour en avoir pénétré et modifié les paramétres d'éxistence. )
A peine sorti (si j'ose dire) de ces premiers instants de mutation D.B s'éssaya à la manipûlation des deux pyramides mammaires sensées lui redonner gout à la vie.Il semble que cet épisode pourrait avoir aiguiser un certain sens du toucher et un reste d'intéret assez sensible pour les formes féminines selon des canons qu'il eut le temps d'aiguiser à mesure qu'il prenait posséssion de son univers visuel et qu'il s'habituai t en pàrticulier à manipuler des images comme des concepts.
ll faut dire aussi qu'à son époque le corps en général était, avec la sexualité un sujet tabou soigneusement contourné et qu' ainsi le corps de sa mére lui fut retiré trés tot et que sa curiosité visuelle s'en ressenti .D'où sans aucun doute l' importance du recours à l'imagee qui devenant initiatrice de matiéres tabous était d'autant + attirante. On peut comparer cette approche de l'image , motivée par la privation d'information et la nécessité de savoir… aux actuelles approches de l'image des nouvelles générations qui sont littéralement submergées , saturées d'images et d'informations qui tiennent donc un role primordiale mais plutot à la maniére d'une drogue dont on est habitué dés la naissance. (La télé-baby-sitter étant un lieu commun des pays “développé“ = super médiatisés). L'image étant alors une entité non identifiable. sans autre finalité que le re nouvellement qui tient lieu dé rythme de sens .Seule la continuité est sens .L'arret sur l'image est un arret dans le temps comme le serait le moment d'hésitation du funambule qui brisant son mouvement perd l'équilibre. La sécurité est dans le mouvement sur le modèle de perception de l'œil lui-méme qui ne reste maitre de ses paramétres de vision que l'orsqu'il est en mouvement. Un œil immobile est un œil mort. C'est probablement ce qui rend fascinant le type de perception que l'on a dans un véhicule en mouvement puisque l'angle du "point de vue" est lui-même en déplacement dans l'éspace que l'on perrçoit alors avec une acuité particuliére .Pourtant l'éffort demandé , inhabituel , est vite fatiguant et peut aller jusqu'à endormir, bloquer la vision qui en se fixant aurait tendance à vs entrainer droit ds le décor".
Si le décor peut ns ramener aux pyramides on restait de toute façon dans le sujet avec prismes et faisceaux qui évoquent la perception et notamment celle des couleurs et de la théorie trichromatique. On n'est pas loin du tétraédre qui propose son ambiguité d'être à la_fois signe de 3 et de 4. Probable que si on en a envie on peut ainsi reconstruire le monde à l'aide de carrés et de triangles comne d'autres s'ingénient à prouver que la sphére et le cercle contiennent tous les signes de notre environnement, de nos concepts. Et pourtant justement ds ce gl obe qui est oculaire ce sont les zones du centre de la rétine qui assureraient la vision normale , les meilleures images d'une acuité fonction de l'éclairement. Il est possible que la sphére attire , appelle la pointe , le cone , le triangle comme la femelle attire le male ; et que ce sont les combinaisons ambivalentes qui signifient le monde ne serait-ce que ds le conventionnel manichéisme politique. Ce systéme binaire suscite évidemment des vocations pour la troisiême dimension.
Bien sur cette troisiéme dimension c'est aussi le Cosmos dont les pyramides seraient la trace relais d'une structure occulte
où le soleil , la vie , la mort , l'infini jouent autour de cette montagne-temple en liaison avec le triangle-femme (matrice) dont le spasme de l'accouchement serait comme l'éruption volcanique de la montagne-pyramide. ( l'érection… )
C'est bien ce qui avit semblé à D.B en sortant du ventre maternel : une éruption qui le projettait d'un monde ds un autre , Seisme. Aroun Tazieff ne fait pas mieux dans ses fleurts· avec les matrices brulantes et lévres chaudes des pyramides volcaniques .C'est drole que ce nom soit un jour entré ds la vie de D. B comme une exclamation du type "à poil les filles" ou "c'est dans la poche mémé" , cead n'importe quoi qui permette d'exprimer un moment de satisfaction aprés une concentration ou une tache menée à bien. "Aroun "Tazieff. Arrroouunnn TAazieff.
© Caspar Didier BAYDRICH