ESQUISSE SEQUENTIELLE D’UNE IDENTITE 1979-1984-1996

                              

ESQUISSE SEQUENTIELLE D’UNE IDENTITE 1979-1984-1996 - 30’ - Couleur ou N/B selon version
(voix off: D.BAY)

Fotos de famille disparates et séries d'oto-portraits pour se familiariser avec des aspects de ce qui peut etre pris par d'autres, ou par soi-méme, pour une personnalité. Approches de sa propre altérité. Montage d'images initial en 1979 avec le materiel du Künstlerhaus Bethanien et du DAAD Berlin. Nouveau Texte 1984, montage revu en 1996.
TEXTE DE LA VIDEO
Amis téléspectateurs bonjour. Merci de m'étre fidéle, nous éspérons que vous ne le regretterez pas. Cette  ésquisse séquentielle d'une identité est un pot parfaitement frais d'images qui me concerment sur lesquelles je vais envoyer mon débi oral.
Les documents concerment éssentiellement les années 1979 à 84 et portent donc trace de mon séjour de 4 années à BERLIN. On voit mes différents lieux de vie à Paris, Berlin et en Touraine. Le développement de l'audio-visuel a travers les perspectives du cable et des chaines privées incitent les producteurs à produire de + en + de ces vidéoscopies qui sont l'équivalent des nombreuses autobiographies qui permettent aux éditeurs de mettre du beurre dans leurs notes de frais.
On a eu vite fait de constater que la pauvreté de l'image dans ces portraits télévisés les différenciaient assez peu des radioscopies qui, elles, vous permettent de poursuivre d'autres activités tout en écoutant. Peu de gens se contentent en effet  d'écouter  la  télévision, méme si  l'image  est  indigeante,  ils  regardent. Evidemment si  on fait  une  scopie d'artiste, surtout un peintre, on va pouvoir meubler l'image à loisir avec des travellings et gros plans des oeuvres qui vont nous en mettre plein la gueule. Il ne réste plus qu'à souhaiter que l'artiste soit capable d'articuler qlq mots et c'est ds la boite. A la rigueur on fait parler qlq 'un d'autre puisqu' il y a autant de gens, sinon plus, que d'artistes, qui sont maitres du discours sur l'art, pour ne pas dire du discours de l'art , come on peut être maitre du marché de l'art qui tient lieu d'histoire de l'art. Malheureusement pour les producteurs de films d'artistes, vues en gros plans, toutes les productions contemporaines se ressemblent trés étroitement, et il faut tout l'art du bidouillage et de la mise en scéne pour qu'un spectateur un rien distrait puisse différencier un peintre d'un autre. Grace à ceux qui croient en Dieu et l'invoquent, je ne fais pas de peinture et personne ne viendra mettre son nez sur mes traces de pinceau que je n'utilise que pour entretenir principalement une certaine blancheur dans mes lieux de vie.
Par contre je prends des fotos et fais des séquences filmées.
C'est pourquoi dés que mes activités fotografic ont pris une certaine ampleur m'induisant à  réorganiser mes séries et séquences par thémes, j'y ai immédiatement adjoint des textes.

En voici donc quelques échantillons, non pas tellement pour parler d'art que pour évoquer le fait que mes médiatisations dites artistiques par convenances sociales, me permettent d'aborder le quotidien selon certains angles de vue porteurs d'interrogations et réflexions.
Des approches éxistencielles.
Dans cette direction l'usage familier de la fotografie m'a été primordiale puisque d'une part ça m'a appris à regarder pour mieux  voir.  C'est à  dire que le regard se double d'une mise en question des acquis de perception. Des nouveaux concepts de visionnement se déssinent.
En premier lieu le barrage de l'écriture et le fait que la reflexion était naissante. De la méme maniére que mes fotos interrogeaient ma perception de l'environnement visuel, la pratique de l'écriture interrogeait ma pratic du langage en meme temps que des concepts socio-culturels qui y sont inscrits. Un choix s'est donc imposé à moi dans cette éspéce de quéte de détourner les lieux-comuns de lecture et d'écriture. En méme temps, je ne pouvais pas me permettre une liberté relative d'autodidacte en fotografie se promenant hors des akadésmisms de l'image, et accepter que mes textes soient le reflet des rigides structures de l'écriture à l'académisme si fascisant. Impossible de réécrir un texte plusieurs fois pour trouver la formule qui sonne le "mieux". Mieux par rapport à quoi si ce n'est le conformisme d'expréssion et de perception.
Il n'était méme pas question d'empreinter les allées tracées d'une dissidence tolérée pourvue qu'on ait l'art la manière et le style adéquat dont les éditeurs savent si bien vous parler au nom de leurs collections, de leurs critiques et du publiccaution mené par le bout du nez.
Pas question que je choisisse un mot plutot qu'un autre parceque j'en connais l'ortografie et le sens éxacte. Il est impossible de savoir d'une manière éxacte le sens qu'on va donner à une photo avant de l'avoir prise et de l'avoir ultérieurement contextualisée. Pareil pour un mot. Et s'il y a des fotos longuement muries et d'un signifiant prédéteminé comme de certains mots, il y a aussi des fotos prises quasi par inadvertance, sans possibilité d'identification immédiate. Il parrait naturel que la méme avanture soit possible en utilisant certains mots inconnus ou mal connus ou encore ambigus, indistincts ou polivalents ds une frase qui peut proposer au moins 2 types de lecture possible. Un double sens qui brise la linéarité d'un texte donc d'une perception, d'une conception. Bref tous ces moments possibles d'auto-censure aussi bien de l'image que ds le texte m'étaient insuportables dés lors que j'éssayait de débrider un peu mon regard et libéraliser un peu mon écriture.
Un projet extrémement prétentieux évidemment puisque s'inscrivait en marge d'un consensus culturel donné, mai en méme temps un projet tellement élémentaire ds une perspective éxistencielle.
Un temps de vie est à la fois extrémement long si on le traverse à coté de ses pompes, et extrémement court si on commence à prendre conscience de toute ces données à revoir, surtout si on ambitionne de laisser les structures ouvertes plutot que de leur donner de nouvelles limites et définitions.
Un projet à long terme qui dépasse un temps de vie.
Or notre actualité qui semble rétrospectivement s'inscrire ds la linéarité d'un continuum, n'en est pas moins porteuse de particularismes dont l'actuel psychologie-idéologie de crise endémic propose pas mal de désarois. Vivre à coté de ses pompes et ne penser qu'à trés court terme semble le lieu-commun d'un certain opportunisme existenciel.
Dans cette actualité on comprend trés bien les artistes qui font 10 toiles de 3m x 5 en une journée. Ca semble parfaitement logique d'étre un nouveau-sauvage ds un contexte où seul le nourrisson avait le droit toléré de faire de la nouvelle figuration libre. Un nouveau boum de la croute qui permet au marché des arts de se restructurer enfin. L'artiste se réaproprie l'éthymologie de l'expréssion "gagner sa croute" en en couvrant les murs des Musées qui en paraissent trop petits trop modestes.

La nouvelle esthétique à travers le gigantisme qui réstait historiquement une trace du social-fascisme. Serait-ce à dire que nos artistes contemporains mettraient en place à leur insue un démocrato-fascisme guére différenciable de l'autre.? Il fallait bien s'attendre à ce que  ce parralélisme primaire se croise ou se rencontre malgré toutes ses déclarations d'identités inaliénables, et opposées.
J'aurais bien été incapable de dire que ce texte me ménerait là au moment où j'ai commençé à le taper. Il y a com ça une logique du texte qui semble se développer presque à votre insue comme la vie et la culture pourraient se développer à l'insue des principaux intéréssés. C'est probablement à ce moment là que les supersticieux invoquent une force, une loi surnaturelle et lévent les mains et le regard vers le ciel ou brandissent le poing vers le voisin, le passant, l'étranger de service. Quoi qu'il en soit cette juxtaposition du gigantisme et du fascisme est à voir de plus prés, mais en attendant je voudrais évoquer le plaisir réél que j'éprouve dans le plaisir manuel. Disons travail manuel "libre" puisque socialement le manuel c'est l'ouvrier, le forçat de l'industrie.
Quoi que souvent je m'engage moi-méme librement ds des travaux de forçat pas toujours par plaisir mais aussi par nécéssité  économic doublée de l'aventure à toucher des domaines aujourd'hui réservés à des corporations bien déterminées, d'ailleurs pas toujours aussi compétentes que cette logique sociale de la répartition des taches laisserait supposer. Bref, le bricolage ça me plait assez ds la mesure aussi où il y a une relation immédiate entre le travail accompli et la satisfaction d'usager qu'on peut en tirer.
Alors que ds le travail de recherche, de reflexion, on ne controle pas gd-chose, on ne voit jamais de fin; et ça n'est pas évident d'inviter qlq'un à s'assoir ds ses pensées comme on peut lui proposer d'éssayer le fauteuil qu'on vient de bricoler. C'est trés difficile de partager un travail intellectuel vu les interférences de lecture possibles, ambiguités et malentendus. De + le doute et le questionnement sont omniprésents, et ça a un coté frustrant, méme si moteur et motivant. Je voudrais évoquer aussi ma sensibilité à l'environnement.
Que ce soit une architecture, une lumière, un éspace déterminé à l'intérieur ou à l'extérieur. Que ce soit une atmosphére, une sonorité, qu' il s'agisse de moeurs ou des accents d'une langue étrangère ou régionale ou de l'ambiance du mètro à tel moment précis et de l'attitude d'un gardien de Musée ou d'une mère de famille.
La moindre de ces choses me touche et peut m'agrésser ou me caresser.
Certaines de ces impréssions fugitives sont maladroitement figurées, parce que trahies, dans mes travaux par le passage à travers le médium. Ces traces réstent pourtant qlq part communicables à autrui par analogies ds une certaine contemporanéité malgré les types de lectures induits par des activités sociales spécifiques.
C'est ainsi qu'on se rend compte que l'identité d'un individu n'est pas une entité qui lui serait propre, mais en fait un qlq chose d'informel constitué des différentes touches, traces, marques que les autres projettent sur lui et qu'il perçoit à sa façon.
C'est dire si à tous les niveaux les malentendus sont possibles et les impostures faciles à introduire quitte à ce qu'elles deviennent la réalité figurée dans une logique du paraitre qui se contente des apparences.
Lorsque d'un mot on plaque une identité sommaire sur une image on rassure le spectateur en lui donnant un sens de lecture. On peut aussi se contenter de le relier au spectaculaire.
C'est un lieu comun que la version officielle de l'art se doit d'étre spectaculaire puisque c'est l'affiche exportable d'une certaine idée que tout pays et ici la france, veut donner de sa culture en éssayant de raviver sa défunte réputation de haut-lieux des arts.
Bien sùr le spectaculaire c'est le miroir aux alouettes et c'est faire allusion à ce que l'artiste joue trop souvent le role de saltimbanque pour animer des manifestations mondaines.
Et pourtant donc ces qlq mots-identités prononçés ont une façon évidente d'occulter la lecture en la rendant spécifique.
A la manière des films étrangers qui passent sous-titrés où l'intrusion du texte particulièrement sommaire et inéxacte impose un temps de lecture qui découpe le film en autant de plans séquences qu' il y a de phases sous-titrées. C'est dire si le film est complétement démoli, rendu tout à fait autre par cette intrusion du texte et du sens imposé.
On connait la difficulté d'éssayer de faire abstraction du sous-titrage parasite si on connait la langue de la version originale. Ca suppose une gymnastic et une tension là encore préjudiciable à la lecture du film.

Je suppose que vous avez été rassurés par cette série de légendes que je viens de plaquer sur les images commentées en direct. Ca permettait aussi d'identifier celles qui étaient passées précédemment et paraissaient de lieux analogues.Rien à dire sur les qlq fotos de moi, en couleur, * qui ponctuent la première partie. Le discours que je tenais sur cette première partie génait-il la lecture des images qu'il n'illustrait pas directement? Et puis vous me voyez et m'entendez parler, mais vous ne me voyez pas parler.
Que provoque ce non synchronisme primaire doublé par le pot parfaitement frais d'images?
Et si je passais une musique? Mais alors laquelle?...
* (dans la copie les fotos sont en N/B.)
J'ai parlé tout à l'heure du gigantisme en le reliant au fascisme.
Plutot que l'éxotisme dans le spectaculaire je recherche l'éxotisme dans le banal, là  où il est difficile à percevoir parceque refoulé par les habitudes de lecture qui endorment nos facultés conceptuelles.
Les utilisations de formats normalisés pour la mise en page de mes travaux, participent de cette volonté de rester clairement dans le champ de l'ordinaire où chacun réstera libre de recréer son propre spectaculaire en fonction de ses propres références. C'est évidemment trés ambitieux puisque cela nécéssite une réélle participation du spectateur qui se doit d'étre acteur.Ca va un peu à l'encontre du parralléle évident entre la présentation de la religion ici-bas et la culture artistique ici-haut.
C'est à dire la Galerie / Musée comme église et les images commes icones à vénérer dans le silence et la contemplation inspirée.
La télévision à sa manière incite aussi ce type de lecture puisque le téléviseur focalise à la foi les symboliques de l'autel religieux devant lequel on se recueille en silence à des heures déterminées, et aussi symbole de l'ancien àtre, le coeur du foyer devant lequel on s'assemble en une oisive veillée silencieuse. On a déja souvent entendu parlé  de la politiquespectacle à laquelle le public désabusé continue par convenance sociale de préter un minimum d'attention, ce qui est bien le moindre en période de crise malgré le manque de crédibilité des politiciens qui médiatisent plus qu'ils ne gouvernent.
On a eu maintes occasion de décrier la télévision spectaculaire de type Guy Lux et confréres parcequ'on a encore qlq sursauts d'amour-propre face à la démagogie d'une politic de l'audio visuel braquée sur les indices d'écoute.
On aurait  tort  de  se  priver  de pointer du  doigt  la  trop  forte  tendance de l'art pour  le  spectaculaire,  la  mise  en scéne dramaturgic qui n'a rien d'une entité mais est bien un syndrome de société. Le conformisme va un peu loin lorsqu'il vous incite à avoir les mémes maladies que les autres par facilité d'identification.
D'autant que ces virus se moquent des vaccins, passeports, frontières, et quarantaine puisque le besoin d'identification à une mode, une idéologie, Un mouvement qlconque est un besoin  immédiat, instantané à la  façon d'un petit orgasme social hors duquel il n'y a point de salut.
Il s'agit en fait de jouir comme tout le monde en prétendant le faire avant et mieux que les autres.
On connait  le  role que  joue l'argent dans  la poursuite de ces jouissances à l'éxotisme fugace, ce qui fait que dans le contexte de crise économique, le coté fébrile et dérisoire est encore plus moteur, porteur.
Bref il semble bien qu'il y ait lieu de s'interroger sur la banalité de l'exotisme et l'éxotisme dans le quotidien.
Lorsque j'ai començé à utiliser fotos et textes combinés et mettre ainsi en scéne deux versions du visible et du lisible pour aborder peut-étre les marges de l'illisible et de l'invisible, certains me demandaient pourquoi je ne faisais pas de films.
Probablement parceque je proposais ces accumulations de séries et séquences fotografiques qui suggérent le film, ne serai t-ce qu'en proposant une figuration du temps qui passe.
Mais précisément il y a 10 ans je pensais que je n'utiliserais jamais le film parce que j'étais trés conscient de la différence de situation de lecture entre un travail foto/textes et le visionement d'un film qui suppose à la foi un lieu et un éspace-temp prédéterminés, et difficilement maitrisables. L'éssentiel était pour moi qu'un lecteur puisse se frayer un itinéraire à sa guise entre les fotos et les textes en déterminant les conditions de ses approches personnelles, ce qui est impossible devant un film ou la TV où les produits sont préconçus pour une mise en page déterminée.
Pourtant depuis longtemps je collectais des bandes sonores com je collectais des images.
Et voila que je me suis intéréssé à cette possibilité d'imposer un temps de lecture, soit com une 2ém version possible d'un travail de fotos/textes, soit com. une création autonome.

Je commençais à BERLIN (1979)à collecter des extraits de télévision que je montais ensemble. J'étais bien sùr fasciné par la télévision com le + fort médium d'aliénation culturelle influant directement sur nos perceptions du vécu. Comment avoir une réaction individuelle face aux structures de pensé télévisuelles?
Que se passe-t-il vraiment, comme lorsqu'il y a qlq années la BBC diffusait un film (fiction hollywoodienne)sur une prise d'otage. Au même instant à Londres se passait une vraie prise d'otages dans l'Ambassade d'IRAN.
L'opportunité de ce scoop incitait la BBC à interrompre le film de fiction pour proposer une vraie prise d'otages en direct.
Le standard de la BBC a été immédiatement saturé.d'appels de téléspectateurs protestant et réclamant la diffusion immédiate de la suite du film. Ils auraient de toute l'occasion de voir cette prise d'otage dans le journal télévisé, dans les créneaux horaires qui sont consacrés à l'information, et sous la forme synthétisée habituelle préférable à la lénifiante mise en scéne d'une vraie prise d'otages avec des cameramen sans doute beaucoup trop éloignés de l'action. Pénible spectacle du réél.
On peut se demander si le cours de notre vie n'est pas aussi bien réglé qu'une grille télévisuelle qui fait que de toute façon une intérrogation sur les rapports entre fiction et réalité n'est envisageable qu' à des moment prédéterminés, surtout pas impromptus, improvisés. Ce serait un peu la vie comme aventure impossible à mener dans ce contexte où on n'a guére le temps de s'intérésser aux voisins ou amis puisqu'il y a tellement d'événements et de personnage importants qui accaparent rituellement notre disponibilité comme: PeugeoT-Talbot, Reagan-Mitterand, Starsky et Hutsch, Paris-Dakar, Dallas-Dynastie, la messe du Dimanche Martin, Véronique et Davina.
Bref les grands accouplements pour une copulation télévisuellle qui retient toute notre attention, structure notre quotidien bien au-delà de la dizaine d'heures hebdomadaires consacrifiées au petit écran. Il n'est pas inintéréssant de tripatouiller un peu ces instruments, ces structures de pensées devenant superlatives avec le développement de l'électronic ds lequel l'individu. joue le role de relai-caution. D'autant que l'ouverture symbolique qu'était la fenétre est déja bien relayée par cette autre ouverture symbolic sur le monde extérieur qu'est le petit écran. Pourquoi regarder à sa fenétre, ou sortir de chez soi, descendre dans la rue par oisiveté, alors que l'on risquerait de rater un moment télévisuel important? Un nouveau vécu in vitro.
J'ai évoqué plus haut la logique particulière d'un texte qui se développe à mesure de l'écriture.
J'ai dit aussi que l'écriture m'était venue par l'image, et je suis maintenant aussi à l'aise devant une page blanche qu'avec un appareil foto. Cette logique du texte laisse d'autant + de traces que tous mes textes sont conçus directement via la machine à écrire,  qu'il n'y a pas de correction des fautes d'orthographie ou de frappe. Ainsi se créent des habitudes de médiatisation qui permettent un tout petit, trés modeste décalage d'avec les normes de l'écriture inculquées avec les traumatismes que l'on connait en milieu scolaire.
On ne dira jamais assez l' éfficacité des académismes pour produire à la foi des handicapés irrécupérables et de parfaits reproducteurs experts en formes et styles. C 'est de l'ordre social dont il s'agit, donc du pouvoir. Ca n'était évidement pas simple pour moi de décider de faire fi de ces normes, pour autant que je puisse m'en libérer.
C'est la version Didier BAY 1875 d'un travail en 2 parties (D.BAY 1875- D.BAY 1975 –1975) qui me facilitait cette décision. Le texte en était tapé directement à la machine en langue anglaise que je maitrise donc assez imparfaitement mais dans laquelle je me sens libre pour ne pas avoir subit le poids de la culture anglaise et de la grammaire de sa langue que j'ignore com j'ignore la grammaire française. J'ai appris l'anglais en Angleterre lors d'un séjour de 2 mois (vers 15 ans), donc dans la pratique verbale sur le terrain.
Pour le français c'est évidemment beaucoup + compliqué mais aussi modeste que soit ma dissidence, qui à mes yeux n'en est pas une, je suis frappé de l'impossibilité réelle pour certains de lire mes textes.

Je suppose que cette impossibilité est proportionnelle au traumatisme de ce formatage culturel qui transforme ces gens en analphabétes de la lecture dans un sens général, pour étre trop  bien aliénés à une forme de lecture particuliére ici académique. C'est là où on mesure la disponibilité réelle de notre outil conceptuel dont on constate trop souvent qu'on le maitrise bien mal. Mais c'est tout un conditionnement socio-culturel qui concours à faire de nous des handicapés ne serait-ce  qu'au niveau sensoriel-émotif-affect,  puisque nos expériences sont de moins en moins personnelles, mais de + en + issues de médiatisations culturelles qui précédent et préconçoivent nos perceptions.
Lourd héritage.
C'est ainsi que ns ne sommes pas seulement les gardiens de notre Musée de la vie, mais que ns sommes en méme temps les promoteurs d'une conception muséale de la vie probablement par facilité d'identification aux modèles dont les caractéristiques deviennent de + en + occidentales… sinon universelle. D'où évidemment le recours au folklore qu'on épingle éventuellement à sa chemise et  dont les particularismes sont analysés via les études de marketing de Taiwan ou Hong Kong.
Au revoir. à revoir     Didier BAY   1984
inévitablement à la remise en forme de ce texte via l'ordinateur, qlq rajouts modestes ont jaillit spontanément. 30.06.2003
Les images, sonorités visuelles, qui ponctuent ce texte n'ont aucun rapport avec la vidéo.... ou ?

© Didier BAY.