IMMIGRANTS. US Survey female excerpts. N-Y BOSTON PHILLY... Didier BAY. Vidéo 47'26. Couleur
Ce travail est secrétement dédié à Ficelle, notre chat trouvé dans les Ardennes Belges. Euthanasié (j'aurais voulu pouvoir faire de méme pour mon pére en 2013, mon beau-pére, ma belle-mére etc... !) pour cause de sida à l'age supposé de 13 ans en 2017. Ficelle avait son quant à soi, fréquentait occasionnellement les girons selon sa volonté et non la notre, était la bonne illustration de ce qu'un animal de compagnie n'est pas une peluche, et se montrait d'une intolérance absolue quant aux congénéres qui osaient s'aventurer sur son territoire. Ce déterminisme sans concession induisait des combats sans merci, des bléssures favorables à la dissémination du sida et finalement une incapacité à lutter contre les abcés-infections issus du dernier combat. Dans sa mansuétude "humaniste" l'homme -en France- euthanasie l'animal, pas son prochain dont il dégustera l'agonie par pénitence partagée. Manque de discernement et preuve indiscutable de la négation d'un individu doté de la pleine résponsabilité de ses actes et d'une mort apaisée dans la dignité. Le minimum vital spolié. Miévre et indigente culture antagoniste.
Sont en cause le -remarquable- déterminisme animal d'un coté, la connerie humaine de l'autre, cette autre forme de déterminisme idéologique obstiné qui traverse les générations de l'animal humain.
IMMIGRANTS est une série de visages de femmes issus des collections tous azimuts de Musées américains, de l'antiquité Egyptienne à nos jours, qui prend un sens particulier dans un pays où un cynique démagogue opportuniste s'est fait élire sur des idéaux populistes actuellement trés en vogue dans bien des pays. Une politique de foire telle qu'elle se développe remarquablement via les réseaux sociaux, l'instantanéité compulsive-addictive du numérique et des medias en quéte du moindre mot écrasé d'un tweet. Un homme favorable à l'érection de murs de + de 9m. Sun-citycountry Involution. Migration-ban. Infantilisme guignolesque. Great again? Never that way !
IMMIGRANTS, medley portraitiste, est restitué tel qu'il s'est composé, au hasards des visites des Musée comme des déplacements aléatoires dans les lieux en évitant les attroupement de visiteurs, en suivant des lumiéres, des intuitions, une humeur, une réspiration. Donc une chronologie des hasards, volontairement conservée en antidote aux structures mentales de nos scolarité-universités induisant des formalismes de pensées, de lecture, d'écriture. Des "incidents" de parcours aussi. Depuis des décennies que je fotografie ds les Musées j'ai connu les interdictions (outrepassées avec la difficulté qu'on imagine du temps de l'argentique), les permissions (gratuites ou payantes) avec ou sans trépied, sans flash. Depuis l'avénement du numérique et du smartphone on trouve encore des interdictions de fotografier avec un appareil, mais une tolérance explicite ou implicite pour le smartphone. Les flashs continuent de crépiter, polluant la plupart des fotos par le reflet de lumiére qui mange une partie de l'oeuvre picturale visée, s'ajoutant aux reflets de l'éclairage des lieux. Actuellement l'autorisation de fotografier est quasi générale dans les Musées. La fondation Barnes fait exception. J'avoue qu'il ne m'est pas venu à l'idée (ignorant cet interdit) de préparer mon voyage en m'adressant au Board of Trustees qui gérent la fondation Barnes. J'imagine à l'avance le contrat en 12 pages, résultat des couches sédimentaires de générations de pools d'avocats en compétition dans l'excellence du contrat imbattable, accompagnant une éventuelle autorisation circonstanciée. Il n'y a donc pas (c'est regrettable), parmi les IMMIGRANTS, les visages de femmes (nombreux Renoir) de la collection Barnes. Frustration. Ayant + de 400 portraits captés in situ (US) j'ai privilégié ce corpus d'unité formelle plutot que d'y ajouter des scans issus de documentations diverses, com je le pratique aussi par ailleurs.
IMMIGRANTS est donc volontairement isolé de la collecte de documents/archives que je constitue depuis des décennies. Une façon de souligner qu'en me rendant en terre étrangére je rapporte un butin d'images d'étrangéres, (dont françaises) intégrées aux collections des musées nationaux américains. Voila une immigration officielle qui ne semble pas avoir posé de question. Il faut aussi garder en téte que les Musées Américains sont constitués de dépots, dons temporaires ou définitifs. Ainsi les ordinaires chronologies muséales (à but éducatif) sont perturbées par la nécéssité de respecter les désirs des donateurs qui se voient attribuer des salles (parfois construites spécialement) qui sont consacrées à leur "mémoire", de la petite cuillére en argent de la grand-mére aux antiquité romaines ... aux hasards de leurs collections privées (cf Barnes).
La dématérialisation de notre actualité renchéri la valeur des moindres traces materielles du passé. Il y a en effet des questions à se poser sur la valeur des contenus de cette dématérialisation dont google-picsou semble boulimique, assis sur le trone de bigdatas dont il gére les retombées commerciales. Du trafic d'ingérences et indiscrétions. L'homme nu du 21 ém. Dépouillé avec un consentement (?) peu éclairé. En bruit de fond persistant: la menace de la disparition de nos archives numériques vu le peu de fiabilité des supports de stockage de nos précieux émois. Et moi , et moi. Sorte d'euthanasie programmée des mémoires à l'heure où la recherche s'investi dans l'autodestruction des matériaux. D'où l'interet des Musées et dons aux Musées... qui pourtant eux aussi s'équipent en numérique sous la menace de perdre le regard de leurs visiteurs. Car le regard devient tributaire du formalisme de l'écran. Si l'écran n'est pas allumé, le regard est éteint. Aveugle.
IMMIGRANTS dans son capharnaum salutaire, interroge les motivations de l'iconographies portraitistes selon les différents rituels de représentation perpétrés. Bien sùr le fait d'avoir isolé et privilégié la version féminine du portrait porte trace de mon peu d'attrait pour les héros mâles habituellement fétés, fussent-ils héroiques, et mon attrait pour les éléments subsidiaires ordinaires qui ,ici, n'intéréssent d'habitude que les criminologues routiniers (cherchez la femme) selon les pensées du 19ém que nous pratiquons encore. Alors ? Iconoclasme ou/et déterminisme animal ? Moi mâle attiré par femelles. A chacun son discernement, ses acceptances des vraisemblances. Quant à la moraline appliquée aux Arts, on avisera avec circonspection et modération en évitant babilles et gloseries. © Didier BAY 04.12.2017