LA VIERGE à l'ENFANT 1992 - 2018

                                                                                                                                              
A propos
     La Vierge à l’ Enfant
 
a rencontré chez moi simultanément 2 types de représentation : les mises en pages de fotos encadrées, et une vidéo. Ces ensembles ont été montrés dans différents lieux dans les années 90 : Schloss Prestenek, Schloss Solitude, Instituts Français de Koln et Frieburg, Freiburg Museum fur Neue Kunst, Casino Luxembourg… (bien des travaux n’ont pas eté exposés en France, dont vidéos)
Si Mona Lisa était présente dans ce texte de 1992 elle n’apparaissait pas dans le travail. La version présente conçue sur ordinateur permet d’aller consulter différents dossiers, là où mes affinités personnelles ont favorisé l’accumulation-production de documents durant des décennies avec une constance indéfectible qui me surprend aussi bien au niveau des images que des textes produits à différentes époques. Il faut croire qu’avec le temps et l’expérience si des nuances s’ajoutent elles restent solidaire d’un tronc commun qui pourrait définir la personnalité et ses chemins de quéte de sens.
Mona (Monique ou Ma donna) vient de Monos ou Monakhos seul, ermite.
Elle apparait ici comme Caspar (ou Gaspar, Kaspar) de gaspardus dérivé du sanscrit Gathaspa celui qui vient voir, ou de l’hebreu ghaz gérer administrer, qui peut apparaitre en interlocuteur complice; alter égos à disposition pour meubler la solitude en servant de chambre d’échos, autre regard.
On est très loin des mythes que la culture se fabrique et qui générent des tonnes de selfies devant ses reliques, en une boulimie de l’égo-parasite qui ne semble pas avoir le moindre sens autre qu’un désespérant cri de solitude barré d’un rictus de joie conventionnel et triomphant. C’est moi !Une bléssure, signe de désaroi et/ou vacuité intellectuelle réfugiée ds les rituels.
La cultures des non-sens et contre-sens, exponentielle depuis le numérique qui sollicite flatte et conglomére les solitudes en un tas de datas faciles à exploiter. Grande vulnérabilité.
Détresse humaine.
  
Incidemment LA VIERGE à l’ ENFANT (ou Madonna col bambino, le + souvent du 11é au 13ém siécle, sedes sapientiae Siéges de la Sagesse) c’est donc aussi notre acualité dans son grand cafarnaum où la femme tente de poser le pied sur une terre ferme qui ne césse de se dérober à mesure qu’elle croit avançer (#Metoo) car les éléments extérieurs peu complices portent traçes de siécles de jeux de role lui attribuant une place subsidiaire, dont principalement ds les modes de pensés religieux, ce fléau conventionnel refléttant l’immaturité obstinée de l’humanité; mais aussi de Nombreuses Entités paralysantes où les béquilles fournies d’autorité sont autant d’obstacles à la liberté : état, administration, magistrature, école, université, salariat, santé, basés sur structures hiérarchiques, rituels, formats, protocoles et simulacres du sociétal induisant le port de lunettes à foyer idéologic évolutif selon les critéres de ce qui peut passer pour un ordre social ou empreinte carbone plus communement qualifié de paix sociale à développement durable et traçabilité écologic.
Incidemment je me suis toujours demandé comment les gens en venaient à accorder une confiance aveugle à un curé qui personnifie simulacres et impostures alors que son choix de serviteur de dieu (c’est quoi ce concept ?) le rend d’office plus suspect que tous les commerciaux. De là à découvrir la pédophilie ds des circonstances aussi malsaines…il faut cultiver la naiveté de la croyance pour arriver à de tels non-sens; de méme que les caissiers s’enfuyant avec la caisse reste l’étonnement de base de toute association, regroupement d’intérets. Ainsi que des gouvernements complices des experts issus du monde du commerce montrent l’étendu des simulacres, conflits d'interets , interets des conflits .
Que dire du long combat pour obtenir une fin de vie et mort ds la dignité pour aboutir en France ds l’évitement, supréme scandale d’hypocrisie : la sédation profonde ! Qui n’est pas une aide active à mourir alors qu’il faut mettre en place, a portée directe du citoyen (hors des circuits médicaux défaillants),  la pilule du surlendemain (potion, ou injection) qui permet à chacun de choisir son moment de sortie de route sans avoir à justifier cet acte , ni stagner sur la route, fusse à 80 km/h.
L’homme a encore des continents d’émancipation à explorer alors qu’il ne cesse de cumuler des simulacres et aliénations successives qui s’y substituent, escamotent le projet.
Petite économie domestique à vue courte, aveugle.
Il y a donc tout ça ds la vierge à l’enfant
                                                                                 et encore bien d’autres choses                                                    ©  D.Bay   19.4.18 
 
 
LA VIERGE A L'ENFANT    1992
 
Avec MONA LISA nous avons parlé de ce phénoméne trés particulier qu'est la relation entre ART et PUBLIC.
"D'une certaine façon je symbolise l'oeuvre d'art morte, dans la mesure où le mythe qui me précéde empêche toute vision de ma simple réalité.
C'est ainsi que vainement, quotidiennement, des milliers de gens se préssent autour de moi dans une confusion psychique, un affolement, une émotion, une fébrilité qui interdisent un "rapport" réél. C'est l'échec total de l'orgasme instantané du jouisseur préssé qui a peur de rater son coup, ne pas étre à la hauteur, et ne ressent + que honte et désespoir d'avoir tout foutu par terre.
"Tous éssaient brièvement de me violer. Tous échouent.
Mais tous me violent de fait tout en restant frustrés."
 
Derrière cet édifiant constat de Mona LISA il y a toute une histoire... de l'art et des moeurs.
Il n'y a pas si longtemps (hier) les hommes pouvaient encore de bonne foi(religion?)- déclarer que le simple fait d'étre une femme incitait au viol.
Que de + ce serait là un fantasme commun aux femmes que de réver du viol qui les ferait se pamer. De fait des siécles d'iconographie sous influence chrétienne imposant austérité et mépris du corps, montrent des représentations sadiques, cruelles, sanglantes, voyeuristes ... qui méllent sentiments de culpabilité et d'impuissance face aux multiples images de la femme chargées d'érotismes et sexualité pervers.
Encore tout récemment (hier) on a appris que le fantasme avait son autonomie, éxistait en tant que tel, et n'impliquait pas forcément une réalisation ou souhait conscient de réalisation .                                                                                                               (le fameux non pris pour un oui.)
 
Encore + récemment (aujourd'hui), ici et là qlq rares condamnations tombent. Exemplaires donc, symboliques. Tel le boxeur Mac Tyson immolé pour la cause alors que Kennedy venait juste d'étre "blanchi" de la méme accusation. Noir il a violé une noire postulante de Miss Beauty. La belle et la béte. Une négritude qui tombe à point pour les racistes puritains made in US.
 Bref on fait de la prison (cette grotesque "punition" d'une justice en mal d'imaginaire) pour viol ou harcélement séxuel, chantage au sexe.
 
Il n'y a pas si longtemps l'ART "d'avant-garde" provoque... encore.
Heureusement, mais c'est moins le phénoméne en soi que le procéssus et les niveaux de provocations qui sont intéréssants. Significatifs.
 
Si les bas instincts de l'homme peuvent prendre les voies plus subtiles du chemin des écoliers de l'érotisme, et y faire qlq découvertes sur orgasmes et fantasmes ... on peut supposer que les primaires suspicions et provocations qu'éprouvent le public pour l'art, s'affinent à travers d'autres cheminements où chacun, là aussi, s'éssait à mettre en scéne les ombres de l'étrangeté qui réside en lui.
D'où l'actuelle recherche de sécurité monté en crédo, religion, refuge au milieu des crises de consensus, plutot que d'assumer ces angoisses primaires, existancielles.
Mais le monde n'a jamais céssé d'étre en crise, ni de rechercher la sécurité.
Quoi de + illusoire que la sécurité ?
Un art qui sécuriserait serait une imposture.
L'oeuvre d'art n'éxiste que lorsqu'elle provoque ... émotions réfléxions, remises en question ... tous ces passages obligés d'une évolution dans son éternel cycle révolutionnaire (redonner aux mots l'érotisme dont on les a chatré par distraction.)
LA VIERGE A L' ENFANT dans tout ça ?
Quel superbe clicheton l
Depuis des siécles elle est là à nous narguer de son magnifique mensonge dont elle serre la preuve a contrario contre son sein offert.
Mais voila qu'un théologien hérétique DREWERMANN se vit interdit, privé de chair(e) puisqu'il prétend que la vierge ... ne l'était pas. On s'arrange pour lui clore la bouche comme on a clos le sexe de l'autre. Encore une passionnante affaire de famille pour les amateurs de soap-opéras ... quel cinéma !
 
c'est donc sur les conseils express de MONA LISA, qui avait apprécié en moi l'agnostic convaincu,
que je me suis mis à fréquenter les vierges.
Essayant de décripter leurs mondes, leurs rudimentaires moyens d'expréssion : virginité oblige.
 
Au passage j'ai découvert leurs soeurs qui symbolisent "la charité".
A l'origine l'histoire d'une fille dévouée qui visite régulièrement son père emprisonné et privé de nourriture, et lui permet de survivre en lui offrant le lait de ses seins.
Belle image ... La première représentation vue était sur le frontispice d'une pierre tombale au père La Chaise.
C'était un vieillard sur son lit de mort, entouré de plusieurs femmes dont l'une trés jeune avait écarté son drapé pour éffleurer de son sein nu le visage paisible du vieillard.
La poitrine gorgée de lait s'offre pour réssusciter.
 
LE SEIN DECOUVERT
Le sein découvert offert comme antidote (?) aux effets brouillons divers, compliqués, souvent agréssifs, voire meurtriers (pas seulement dans l'iconographie) du phallus brandit dans des excés de frustration que seul le sein gonflé pourrait encore apaiser... sorte de retour à la case départ, ce giron maternel qu'on ne quitte que pour aller mieux le conquérir ailleurs, là, sous cette poitrine généreuse que l'homme s'éfforce à fréquenter tout au long de sa vie, sous de multiples prétextes rarement avoués puisque culturellement coupables.
L'homme aurait là un avantage (difficile à assumer dans ce jeux faussé) sur sa soeur la femme qui aurait à subir un véritable sevrage, sans éspoir de retour... si elle n'avait trouvé des subterfuges dont celui d'offrir ses seins (à hommes, femmes, et enfants... ) et de sa saisir du pénis en des butinages qui ont plus de chance de faire sourdre un lait de vie que les titillements passionnés des lèvres goulues de l'homme sur des seins qui auront préférés la sensualité de l'érotisme à celui du pure maternage-allaitement.
Mais la femme posséde d'autres sources d'humidité, liquides (paradis ou cauchemards) qui se révellent à ces jeux de bouches.
 
Autant de chemins de l'érotisme que l'art n'a put traiter que sous le manteau (le voile de l'hypocrisie mutilante) ou alors par le biais de ce chapitre particulier du saphisme par le travers-lieu-commun de l'animalité, béstialité féminine, seule référence admise de l'homosexualité, féminine donc livrée au voyeurisme masculin à la masculinité chatrée.
En 1989, avec l'expo de photos de nus de MAPPLETHORPE, les USA s'offraient un débat sur la censure (et l'homosexualité sous-jacente) qui amena le renforcement de la représsion dans certains états, tout en amenant l'hypocrite establishment libéral à plaider la cause de l'art...
Le paralléle entre le Musée (et sa morale donc) et l'Eglise est une banalité de nos moeurs spirituelles policées ayant soif d'apparats, solennité, réspectabilité... Académismes.
 
Dans le travail sur "LA VIERGE A L' ENFANT" il y a une tentative de mise à nu, déshabillage de ce prétendu spirituel du malentendu religieu auquel vient se substituer (un éssai) le vrai spirituel du vécu mis en scéne par notre libido et l'intimité de ses zones d'ombres habituellement refoulées.
Dévoilage, mise en lumière de nos habitudes de perception perverties par une pratique quotidienne de la banalisation dans un domaine, l'art, où tout ce qui est reflexe acquis n'est plus qu'une imposture, trace d'une intolérance et négation du spirituel qui se construit dans les aléas du moment méme de l'émotion.
Un accouchement perpétuel, une renaissance éternelle.
 
Accepter cette vulnérabilité, cette nudité volontaire devant l'émoi, c'est accéder au plus riche du spirituel, et incidemment mettre l'art à sa portée...lorsqu'il n'est pas simple mode ou décoration, mais expréssionisme d'états d'àmes.
 
LA VERGE DE L'ENFANT
 
Pour peu qu'on ait l'oeil vif et agnostic on perçoit trés bien le champ d' expréssion que se sont offert la plupart des peintres ayant commerçé avec LA VIERGE A L'ENFANT.
Entre l'idéologie religieuse imposée et l'absence du compte-rendu d'un examen gynécologique, les peintres s'en sont tenu à la symbolique des signes.
Ici profanes, paiens : les rapports entre une mère et un nourrisson. Tout un programme certes.
 
La scéne était alors, à travers les siécles, d'une banalité familière malheureusement oubliée aujourd'hui en Occident. Ce qui nous réste culturellement de l'allaitement a qlq chose à voir avec le congé légal de maternité, la qualité pré supposée supérieure du lait maternel. Qualité remise en cause par la perspective de déformation de la poitrine (les unes trouvent plaisir, les autres répulsions et douleurs à l'allaitement) et la qualité de la nourriture de la mère mise en doute dans un contexte écologico-politico-économique.
 Enfin bien sùr réste la qualité des rapports physiques, charnels, touchant à l'équilibre affectif, psychique de l'enfant et de la mère.
(le père on en parle peu, trop peu justement).
 
Ces peintres n'ont donc pas attendu FREUD pour constater la sensualité, la charge, qui se dégageait de tels rapports (pour l'avoir vécu eux-mémes, nourrissons). Cette dimension sensuelle, érotique de l'allaitement est inscrite mais résurgente à différente occasions de la mémoire de nos corps, de nos gènes pour ainsi dire... et donc parfaitement susceptible de sourdre des poils du pinceau (ce phallus) du peintre, qu'il soit convaincu ou non de la religiosité de la scéne qu'il peint, dépeint.
Ici comme ailleurs (dans toute l'histoire de la peinture avant qu'elle ne devienne "moderne") les jeux de regards les  attitudes des doigts (des mains), la complicité des drapés... sont là pour nous donner des signes précis d'une atmosphére suggérée par le peintre.
Toutes les ambiguités vont dans le sens de la sensualité, de l'érotisme. D'autant que le bambino est connoté "surhomme", de quoi tourner la téte à toutes les femmes (et hommes) qui aiment les hommes en uniformes.
 
Et puisqu'hiér comme aujourd'hui RELIGION = GUERRES
c'est le moment de prendre l'uniforme par le revers, le retourner, et de dire cette banalité qui réste à appliquer et découvrir :
FAITES L' AMOUR, PAS LA GUERRE !
 
Dans les joutes érotiques on ne risque, au pire, que de devenir un preux chevalier du plaisir... belle perspective.
Belle perspective qui vaut bien d'échanger une vierge avec une verge. Seul le moment de transaction, d'échange ayant une valeur.
sinon la verge vaut la vierge, c'est à dire rien du tout hors de tout échange.
 
LES VIERGES ENTUBEES ET LEURS COMPAGNONS de méme.
 
Voila qu'aujourd'hui le vieux clicheton éculé de la vierge à l'enfant reprend une curieuse dimension actuelle.
Il sera toujours difficile de vivre son époque.
Nos grand-mére étaient las des naissances répétitives et boudaient l'acte sexuel pour raison de santé (sauver sa peau !) en bénissant les maisons closes, éxutoires de maris frustrés.
Aujourd'hui il y a des conceptions quasi immaculées et des sortes de vierges-malgré-tout
 (car enfin l'Acte c'est l'Acte et les fruits de l'acte sont en principe liés à l'acte. C'est le plaisir-plaisant de l'histoire. Or l'émotionel à ce niveau ça compte quand méme bigrement.) se font déposer un sperme virulent au bout d'une éprouvette, se font gréffer un embryon fécondé en laboratoire.
 
Et puis il y a ces vierges déflorées avec rage et désespoir, sans succés, en mal d'enfant (le simple fait de se savoir stérile est des + motivateur. On réclame alors son identité de femme féconde) prétes à refiler oeufs, sperme et 9 mois de sécurité incubatoire à une porteuse.
Bref fertilité, stérilité, maculation peuvent laisser réveur aux pieds d'une VIERGE A L'ENFANT.
 
Tout ceci est évidemment lourdement chargé de morales, toutes sortes de morales qui s'affrontent comme autant de religions en quète de sacerdoce, à se noyer sur place dans les tourbillons d'hypocrisie de bon aloi.
N'oublions pas que LA VIERGE A L'ENFANT est un produit de marketing religieux, une image de marque, une réclame assumée à travers les siécles en une campagne publicitaire sans faille.
On ne pouvait pas faire plus naif et pourtant ça marche ! Et Beorges Busch, comme un ayatolla termine ses discours d'un " and God bless America !".
Incroyable, infantile, inadmissible ...
Pourquoi construire des Disneyland ? Il éxiste partout autour de nous, ce monde des fictions refuge-infantiles l
 
Pourtant aujourd'hui on est devenu malin, on a acquis du discernement. On choisi une léssive plutot qu'une autre bien qu'elles lavent toutes blanc. Seul l'emballage change, Pareil pour les hommes politics si on en croit les sondages de crédibilité.
 
Pourtant aujourd'hui on se bat sur le 1er pretexte religieux, on tue. Pour la gloire d'un Dieu quelconque, pretexte idéal.
C'est que les vierges entubées ont pour compagnons des hommes enculés.
comment alors parler de spiritualité ou d'érotisme ?
 
Décidément tout reste encore à faire, et à ces récurantes campagnes pour des ordres nouveaux divers, il est urgent de substituer divers désordres amoureux...
 
                                                                   AU DEBUT                                  PUIS                                      L'EAU                                       L'EAU
                                                                   IL Y AVAIT                                  VINT                                DE L 'HOMME                          DE LA FEMME
                                                                       L'EAU                                 LA FEMME                                DEVINT                                    DEVINT
                                                                                                                                                               LAITANCE                              NAISSANCE
 
 
Noyés dans leurs liquidités endiguées, controlées, l'homme et la femme réstent dans l'attente perpétuelle d'une défloraison qui sera une révélation.
 
Or cette défloraison ne pourra venir que de l'intérieur, s'ils s'en autorisent eux-méme l'accés, l'avénement.
 
                                                      L'oeuvre d'art est le cénotaphe d'un fantasme inassouvi.                                           
 
                                                                                                        ©  Didier BAY  Février - Mai 1992